Sankuru : le président Tshisekedi appelé à vite éteindre le feu avant qu’il ne soit tard !

Pendant que le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur tente tant soit peu à trouver avec la notabilité sankuroise résidant à Kinshasa une solution par rapport à la tension qui prévaut dans leur province, la Cour d’Appel de cette province vient d’attiser le feu ce jeudi 28 février en invalidant la candidature de Joseph Stéphane Mukumadi, challenger de Lambert Mende farouchement contesté par la population de Lusambo, pour raison de présumée double nationalité.

Mais déjà, à travers un mémorandum adressé au président de la République Félix Tshisekedi, le 27 février, le Collectif de la jeunesse du Sankuru a dénoncé les manœuvres orchestrées pour manipuler la Cour d’appel. Celle-ci ayant réceptionné largement hors délai la requête de la CCU réclamant l’invalidation de l’adversaire de Lambert Mende pour présumée double nationalité, s’est déplacée de Lusambo-ville vers Lodja en vue de rendre « dans la quiétude » son verdict. Et voilà que le jugement est tombé dans le sens de « l’accusateur payeur ». Ce qui donne raison au Collectif de la Jeunesse.

Mais ce n’est pas surprenant cette invalidation tant recherchée parce que depuis la publication de la liste provisoire des candidats gouverneurs par la CENI, Scooprdc.net a appris d’une source très crédible du Front commun pour le Congo (FCC) que Lambert Mende aurait avoué à ses pairs que se présenter à Lusambo-ville pour cette élection de gouverneur de province avec son challenger Mukumadi était risqué pour lui. « Il risque de me battre vu la versatilité de nos députés provinciaux », leur aurait déclaré l’homme au verbe facile, sollicitant d’eux leur implication pour que son adversaire soit invalidé au niveau de la CENI. Carte qui n’a pas réussi parce que Corneille Nangaa aurait déclaré qu’il n’avait pas d’éléments suffisants pour débarquer Mukumadi de la course.

Ne désarmant pas, la CCU son parti a saisi hors délai la Cour d’appel accusée déjà par le Collectif de la Jeunesse du Sankuru de manipulation et d’instrumentalisation. Ceci s’est prouvé par son déplacement vers Lodja en vue de rendre son verdict. Mais seulement, ce collectif prévenait déjà le président de la République qu’au cas où il ne s’impliquerait pas dans ce dossier pour arrêter cette manœuvre qui risque de causer encore des morts, il se prendra en charge. Menace à prendre au sérieux parce le chef-lieu de la province venait d’enregistrer des morts et des dégâts matériels importants dans la protestation de la candidature de Lambert Mende comme gouverneur. La sagesse, estime beaucoup d’observateurs, serait de laisser les deux candidats se présenter et se mesurer devant leurs électeurs qui sont les députés provinciaux. Il revient à ces derniers de les départager.

Pour sa part, l’Association des Ankutshu-Anamongo, dans sa déclaration du 19 février dernier, a  demandé à la CENI d’entrevoir la possibilité de reporter cette élection au cas où des tensions seraient persistantes afin de permettre une concertation appropriée. Par la même occasion, cette association a prié le président Félix Tshisekedi et le gouvernement d’être véritablement à l’écoute de la population du Sankuru aux fins que les hommes politiques de cette province comprennent qu’ils doivent être effectivement au service de la population et non la matraquer pour n’entrevoir que des dividendes politiciens.

Par rapport aux contestations ayant conduit récemment à la mort d’homme à Lusambo-ville, les sages de l’Association Ankutshu-Anamongo ont appelé à la cessation de l’impunité et que toute personne coupable, quel que soit son rang rende compte de ses actes. « La population du Sankuru réclame la fin du système des intouchables », peut-on lire dans cette déclaration de l’Association des Ankutshu-Anamongo. Scooprdc.net a prévenu.

Agnelo Agnade.

  • Bendélé Ekweya té

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