Nouvelles sanctions américaines contre des officiels congolais : coup d’épée dans l’eau !

L’administration américaine, vient, par un communiqué publié vendredi 22 février, d’infliger des sanctions à des nouvelles personnalités congolaises. C’est notamment le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante Corneille Nangaa, son adjoint Norbert Basengezi et son conseiller Marcellin Mukoko Basengezi, l’ex-président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku et le président de la Cour constitutionnelle, Benoît Lwamba. Le Département d’Etat qui a publié ce communiqué les accuse de corruption, d’enrichissement illicite des violations des droits de l’homme et des abus et atteinte à la démocratie. Pour ce faire, ces personnalités sont interdites de séjour aux Etats Unis. En d’autres termes, elles ne pourront plus, avec les membres de leurs familles, bénéficier du visa américain.

Qualifiant ces sanctions d’injustes, le président de la CENI les a minimisées : « je ne me sens pas concerné par ces sanctions. Je suis pas citoyen américain ». Autrement dit, Corneille Nangaa s’en fout estimant qu’il se sent à l’aise dans son pays. Cette réaction du numéro 1 de la Centrale électorale a été aussi celle du général François Olenga, alors à l’époque chef de la Maison militaire du président de la République sortant Joseph Kabila, figurant dans la première vague des sanctionnés des américains. L’officier supérieur qui a vu son site touristique Safari Beach visé par les américains avait déclaré : « Je suis un officier nationaliste et révolutionnaire. Aucune sanction ne me fera trembler. Ça fait plus de trente ans que je n’ai jamais été aux Etats-Unis, donc je ne me sens pas concerné par les sanctions des Américains ».

Alors que plus d’un observateur attendait voir les Congolais autrefois sous sanctions des Américains souffrir et être pénalisés à cause d’elles, le constant donne un autre tableau : ils se la coulent douce depuis près de deux ans. Kalev Mutond, patron de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) comme les autres ne se sont pas pendus puisqu’interdits de se rendre aux Etats-Unis ; Safari Beach non plus n’a pas fermé parce que les Américains n’y vont plus ! Le gel des avoirs des sanctionnés semble être virtuel. Ce qui fait dire à des observateurs qu’il en sera de même pour les nouveaux sanctionnés. Donc, ces sanctions sont un coup d’épée dans l’eau, par là sans effet. Non sans raison, cela se remarque par le plaidoyer des autorités de Kinshasa. elles ne plaident  que pour la levée des sanctions des officiels congolais frappés par l’Union Européenne et font fi à celles des Américains visiblement sans impact.

Ginno Lungabu.

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une