Contentieux électoraux à la Cour Constitutionnelle : ça sent la corruption et le marchandage !

L’alerte interceptée par Scooprdc.net émane d’un juge de la Cour Constitutionnelle épris de conscience professionnelle. Son grand souci : arrêter l’hémorragie et éviter des scandales dans tous les sens après la publication des résultats définitifs des députés nationaux. Son alerte a poussé le média en ligne de pénétrer les couloirs de la haute cour pour recouper les informations. Première dénonciation : on accuse le greffe de continuer à enregistrer des dossiers alors que le délai fixé par la loi pour la réception des requêtes en recours et contestation est largement dépassé (20 janvier dernier). Le greffe les antidaterait, moyennant paiement allant de 500 à 1.000 USD par dossier.

Deuxième dénonciation : certains regroupements politiques qui n’ont pas atteint le seuil électoral, cascadent de l’argent pour se faire attribuer les sièges à l’Assemblée nationale, sachant qu’une fois prononcé, l’arrêt de la Cour Constitutionnelle est inattaquable. On cite par exemple le cas de Christian Matata qui aurait mis en jeu 100 mille USD pour débarquer un élu de la Lukunga et obtenir son siège. Beaucoup d’autres candidats malheureux sont dans cette démarche avec espoir que les débarqués seront ainsi mis devant un fait accompli, sans recours à formuler. Et dans cette pratique de corruption, certains juges y sont impliqués pieds et mains liés.

La troisième dénonciation : pendant que certains regroupements, notamment du Front Commun pour le Congo (FCC) ont désisté en retirant leurs requêtes conformément au mot d’ordre donné par leur autorité morale (NDLR : les loups ne se mangent pas entre eux), la Cour continue à statuer sur ces dossiers sans objet avec la complicité de certains avocats avec des faux PV de vote, certainement trafiqués dans les cybercafés, et de faux mandats de regroupements politiques. Cette pratique maffieuse qui se fait moyennant l’argent aux membres de la Cour, est appuyée par des candidats malheureux qui se sont rebellés contre le désistement de leurs partis ou regroupements politiques.

Cependant, la grande inquiétude réside dans la lenteur des traitements des dossiers. Selon la loi, la Cour n’avait que 60 jours à dater du 19 janvier pour analyser près de 1000 requêtes réceptionnées. Mais d’après les informations livrées à Scooprdc.net, seulement moins de 10% sont traités et aucun arrêt n’est prononcé. Par quelle magie ou quel miracle la Cour Constitutionnelle saurait-elle terminer, en moins de 30 jours qui lui restent,  plus de 900 dossiers ?, s’interrogent beaucoup de requérants.

Somme toute, la corruption et le marchandage jouant, l’on risque de s’attendre sans doute vers fin mars prochain, à des grincements des dents, à la désolation, mais aussi à des scandales. Mais seulement les recalés seront impuissants en face des décisions judiciaires inattaquables.

Owandi.

  • Bendélé Ekweya té

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