La plénière de l’Assemblée nationale de ce mercredi 13 février a validé les pouvoirs des députés nationaux, évidemment à l’exception de Yumbi, Beni-ville et Beni-Territoire. Ceci marque, d’après l’article 103 de la constitution le début de leur mandat de cinq ans. Cette validation, au regard de l’article 108 de la même constitution, contraint certains d’entre eux qui sont cumulards, d’opérer le choix endéans huit jours entre l’hémicycle et leurs fonctions actuelles.
Ce rappel constitutionnel leur a été fait avec insistance par Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale avant la levée de la séance plénière. En effet, selon les dispositions de l’article 108 de la constitution, le mandat du député national est incompatible avec le mandat de sénateur et vice-versa. Aussi, ce mandat est-il incompatible avec les fonctions ou les mandats de membre du gouvernement ; de membre d’une institution d’appui à la démocratie ; membre des Forces armées, de la police nationale et des services de sécurité ; magistrat, agent de carrière des services publics ; cadre politico-administratif de la territoriale ; mandataire public actif, membre des cabinets du président de la république, du premier ministre, du président du Sénat ; des membres du Gouvernement, de tout autre mandat électif.
Ainsi sont visés par cette disposition Vital Kamerhe, devenu directeur de cabinet du président de la République, les ministres du Gouvernement central Lambert Mende, Magguy Kiala, Henri Mova, Crispin Atama, Ingele Ifoto, Joseph Kokonyangi, Papy Niango, Jean-Lucien Bussa, José Makila, Steve Mbikayi, Heva Muakasa, Félix Kabange, She Okitundu, Marcel Ilunga Leu… ; les gouverneurs de province Julien Paluku, Alphonse Ngoyi Kasanji, André Kimbuta, Richard Muyej…
Si en 2011, les gouverneurs comme Kimbuta, Kasanji et Paluku avaient préféré garder leurs postes de gouverneur de province, cette-fois tout observateur ne les voit pas opérer ce choix risqué. De même pour tous les ministres. Dès la semaine prochaine, il y aura beaucoup de trous au Gouvernement Tshibala.
Innocent Olenga