Liguées comme un seul homme, les sociétés de télécommunications opérant en RDC, ont par l’entremise de leurs directeurs généraux (Milad KHAIRALLAH pour Africell, Emmanuel HAMEZ pour Airtel, Gérard LOKOUSSOU pour Orange et Anwar SOUSSA pour Vodacom), signé, ce mercredi 06 février, un communiqué conjoint dans lequel elles manifestent leur soumission de laisser l’Etat congolais contrôler la volumétrie de leurs trafics. Mais seulement, elles récusent le choix, quand bien même elles ne la citent pas nommément, de la société Africa Géneral Investment limited (AGI) avec qui le Gouvernement congolais a signé un contrat pour faire ce travail de contrôle. Ci-dessous l’intégralité de leur communiqué :
Nous, les opérateurs de télécommunications (Africell, Airtel, Orange et Vodacom), opérant en République Démocratique du Congo (RDC) depuis des décennies, rappelons à l’opinion publique que nous soutenons pleinement le contrôle des flux des appels, SMS et des données voulu par l’Etat congolais.
Depuis leurs créations, les entreprises de télécommunications en RDC sont respectueuses des lois et règlements du pays où elles opèrent. Cette pratique n’est pas juste le cas de la RDC, mais, une obligation à laquelle nous sommes tenues en notre qualité de filiale de Groupes multinationaux.
Et c’est à ce titre que toutes ont souscrit, depuis 2012, au contrôle des flux téléphoniques défini par l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC). De manière régulière depuis lors, les opérateurs sont soit contrôlés ou mis en contact avec des prestataires du Gouvernement en la matière sans aucune réticence. Pour preuve de transparence, les équipements des prestataires du Régulateur sont directement connectés à nos différents réseaux et les opérateurs des Télécoms déclarent la totalité du flux des services de téléphonie mobiletel que prescrit par la loi.
Les opérateurs des services mobiles consentent donc volontairement au contrôle du pouvoir public. Cependant, le mécanisme de contrôle, en cours d’être mis en place par les autorités publiques, ne respecte aucune norme internationale de contrôle de flux, notamment en matière de conformité du processus, de la charge du contrôle et de la confidentialité des données. Et il induit un accroissement déraisonnable des prix des services de téléphonie mobile avec un impact négatif sur le pouvoir d’achat des consommateurs ainsi que sur le développement du secteur et, ultimement, sur les recettes de l’Etat.
Les entreprises de télécommunications de la RDC portent la réputation de grands Groupes internationaux qu’elles représentent. A ce titre, elles se soumettent régulièrement aux audits tant au niveau national qu’international, parce que régies par des normes de gouvernance et d’éthique répondant aux contraintes des entreprises cotées en Bourse. De même, elles contribuent activement au revenu national, respectueuses des paiements des impôts et taxes de la République, depuis plus de 15 ans.
Enfin, nous rappelons notre engagement citoyen à continuer à œuvrer pour le développement socio-économique de notre pays au bénéfice de nos abonnés et de toutes nos parties prenantes étatiques ou privées.