Au cours d’une conférence de presse, ce lundi 4 février à Kananga, le président national de la Fondation Grand Kasaï et gouverneur du Kasaï central s’est insurgé contre la stigmatisation du peuple Luba et plaidé pour une action de la justice nationale et internationale contre les auteurs. « Je lance un message de paix et j’interpelle la justice nationale et internationale à se saisir de ces discours de xénophobie, de la haine et de la division, susceptibles de mettre en mal l’unité nationale; discours destinés à intoxiquer une communauté et la soulever contre une autre. Les auteurs doivent bien être poursuivis pour qu’ils répondent de leurs actes. Il faut agir vite pour éviter le pire comme ce fut le cas en 1994 au Rwanda avec le génocide attisé par des discours d’intolérance véhiculés par certains leaders des communautés et certains acteurs dans la presse. C’est une triste réalité que nous ne voulons jamais vivre dans ce pays « lance Denis Kambayi qui appelle par ailleurs ceux qui sont visés à ne pas céder à la provocation.
Pour le président de la Fondation Grand Kasaï, la République Démocratique du Congo doit mettre à profit sa diversité linguistique et culturelle pour son développement. » Comprenant quatre espaces linguistiques, après l’accession à la magistrature suprême des kongophones, lingalophones et swahiliphones, c’est extrêmement illogique que les lubaphones ne soient pas tolérés ! « , s’exclame Denis Kambayi.
Pour rappel, le week-end dernier lors de la célébration du culte d’action de grâce appelé par la Fondation Grand Kasaï en la pro-cathédrale Saint Clément de Kananga pour saluer l’alternance démocratique au sommet de l’Etat, l’abbé chancelier Charles Kabue avait également fustigé ce qu’il a qualifié dans son homélie de « rhétorique de la division » et appelé à la culture de l’amour.
Van Frédéric Thilanda