Ce qui était prévisible depuis des mois a fini par arriver. La société de transfert de fonds Ami Fidèle Transfert Vite – Vite a mis les clés sous le paillasson. Un cadre de cette messagerie financière rapporte à Scooprdc.net que les agents ont été priés de rester à la maison pendant une semaine, le temps pour l’employeur de voir comment relancer les activités en perte de vitesse. Mais d’après ce cadre qui est dans le secret de l’entreprise, c’est une façon tacite de les éconduire petit à petit jusqu’à les fatiguer.
Cette situation arrive malgré plusieurs interpellations de la rédaction de Scooprdc.net à l’endroit de l’autorité de tutelle qui est la Banque Centrale du Congo (BCC). Celle-ci n’a fourni aucun effort pour s’enquérir de la situation de très près, laissant ainsi ses employés dans la rue avec des arriérés de salaires énormes et des clients qui n’auront que leurs yeux pour pleurer.
En effet, bien informé par les agents de ladite société, Scooprdc.net avait produit en son temps des articles à travers lesquels ce média en ligne interpellait la BCC de pouvoir se pencher sur ce dossier pour éviter les tragédies du genre « Mecreco » et « Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) ». Mais rien de tel n’a été envisagé. Les syndicalistes qui pourtant accompagnent les employeurs et les employés, connaissaient la situation, mais personne n’a pipé mot. Cette léthargie à défaut complicité, étonne toute personne dotée d’un peu de bon sens.
Non seulement que cette société Ami Fidèle Transfert devra rendre de comptes avec ses employés et ses clients, il y a aussi la problématique de tontines (bwakisa carte) qu’elle organisait parallèlement au côté des agences de la société phare AFT, révélée aussi par Scooprdc.net dans ses articles précédents. Et selon un agent mieux placé, les sommes dues aux clients « bwakisa carte » peuvent aller au-delà de ce que la société doit aux clients AFT, sans compter la part des employés.
« Quidquid latet apparebit » comme disent les latins que tout ce qui est caché sera connu. Aujourd’hui les alertes de Scooprdc.net qui semblaient être des cris dans le désert, prédisaient un désastre financier en vue pour AFT dont la nébulosité de gestion apparaissait au grand jour. Alors la question est de savoir qu’attendait la BCC pour s’occuper de ce cas qui n’avait que trop duré ?
Voici l’épopée d’une société de transfert de fonds à 100% congolaise, qui se plaçait deuxième à l’échiquier national après Soficom et qui pouvait se transformer en une banque si et seulement si, elle avait à sa tête un bon manager, visionnaire et ambitieux. Avec plus de soixante agences à travers les provinces, cette société s’est effondrée comme un château de carte à cause, non seulement d’une mauvaise gestion caractérisée de son Directeur Général et propriétaire, mais également de son refus à s’adapter aux nouvelles technologies avec l’avènement de la monnaie électronique. Triste fin !
Nzakomba