Enjeux sénatoriaux au Sankuru : She, Onosumba, Omba, Diamboleka…dans la course !

Comme la plupart des provinces du pays, le Sankuru aura quatre sénateurs dans la future chambre haute du parlement. Pour ce scrutin indirect, Scooprdc.net apprend que des politiciens poids lourds du Sankuru parmi lesquels l’ancien sénateur et actuel vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères Léonard She Okitundu, l’ancien ministre et député national honoraire Adolphe Onusumba, le sénateur Rymond Pene Djunga et l’ancien gouverneur de la Banque Central Diamboleka seraient dans la course. Si la tâche semble être facile pour Léonard She Okitundu « double brassards » (NDLR : pour avoir remporté les législatives nationales et provinciales) d’obtenir six voix exigées sur les 24 votants du fait que son parti le PPRD a six députés provinciaux y compris lui-même, pour les autres la bataille semble être dure.

D’après la configuration de la nouvelle Assemblée provinciale du Sankuru, outre le PPRD qui a 6 députés, le regroupement Alliance en a 3 suivi de Palu et alliés, REP et alliés, PPPD et AABC qui ont respectivement 2 députés provinciaux. Quant à G7, ABCE, RRC et G18, ils ont chacun 1 député. A ces élus, il faut ajouter 3 cooptés parmi les chefs coutumiers. Ainsi, à part She qui a déjà le quota total, s’il y a un autre candidat à pouvoir avoir la chance, c’est celui de Alliance pourvu qu’il compose avec l’un des regroupements ayant 2 députés et un chef coutumier. Des combines pour tous les candidats qui exigent du paquet.

Ce qui fait dire à certains observateurs que les élections sénatoriales et des gouverneurs de province sont des véritables aubaines pour les députés provinciaux de se faire une petite fortune, dès leur entrée dans l’arène politique congolais. Les candidats sénateurs devront débourser entre 5 mille et 15 mille voire 20 mille UDS pour s’octroyer une seule voix. Tandis que pour les candidats gouverneur, cette « motivation » qui n’est autre que la corruption, varie entre 10 mille et 30 mille USD. Rien que pour ces deux élections, un député qui bouffe à tous les râteliers peut se retrouver avec 50 ou 60 mille USD en un clin d’œil. Un candidat sénateur qui a moins de 100 mille USD sous ses aisselles n’a qu’à s’abstenir. C’est ça malheureusement la triste réalité d’une élection indirecte en RDC. Dans les grandes villes, il y a des candidats gouverneurs qui, outre l’argent, disposent même des Jeep à offrir aux députés provinciaux pour acheter leur conscience et se faire élire.

Owandi.

  • Bendélé Ekweya té

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