Aussitôt les résultats définitifs de la présidentielle proclamés par la Cour constitutionnelle ce samedi 19 janvier et confirmant par son arrêt Félix Tshisekedi président de la république, la réaction rageuse du candidat Martin Fayulu ne s’est fait pas attendre. Dans son style médisant et atypique, le candidat malheureux s’est attaqué et a craché sur la haute cour. « Par cet arrêt, la Cour constitutionnelle vient, une fois de plus, de confirmer qu’à l’instar de la CENI, elle est au service d’un individu et d’un régime dictatorial qui ne respecte ni les lois de la république ni les règles les plus élémentaires de la démocratie et de la morale », peut-on lire dans sa déclaration intitulée « déclaration du président élu de la République Démocratique du Congo ».
Il accuse la CC en complicité avec la CENI d’avoir falsifié, puis contré la vérité des urnes pour servir, selon ses propres termes, une cause injuste et pérenniser un régime honni par le peuple. « Ce n’est ni plus ni moins un coup d’Etat constitutionnel, car il porte à la magistrature suprême un non élu », mentionne Martin Fayulu avant de se rebeller et pousser à la rébellion : « je me considère désormais comme le seul président légitime de la République Démocratique du Congo. Dès lors, je demande au peuple congolais de ne pas reconnaître tout individu qui se prévaudrait illégitimement de cette qualité ni obéir aux ordres qui émaneraient de lui ».
Pendant que la CC qui a rendu son arrêt reproche à Martin Fayulu de n’avoir pas apporté les preuves de ses accusations, notamment les PV de vote et de n’avoir pas précisé les circonscriptions électorales concernées par la fraude par lui dénoncée, le candidat de la Coalition Lamuka s’accroche au rapport de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) alors que celle-ci n’est plus crédible aux yeux des Congolais. Il suffit de lire l’article de Scooprdc.net intitulé : « Résultats présidentiels de la CENCO : chiffres non conformes ni à la vérité ni à la justice » pour se rendre compte de la partialité affichée de quelques pères spirituels catholiques qui se cachent derrière cette structure respectueuse de l’Eglise qu’ils animent, en vue de défendre leurs propres intérêts notamment les fonds obtenus des Occidentaux. Pourquoi avoir alors saisi la Cour constitutionnelle si l’on doute de sa crédibilité ? s’interrogent certains observateurs.
L’attitude rebelle de Martin Fayulu donne visiblement raison à ceux qui l’accusent d’être à la quête du sang à sacrifier après une insurrection ratée pendant sa campagne électorale. Malheureusement, écrit le journal Impact News, dans sa quête du sang à offrir au diable, Martin Fayulu est soutenu par ses deux patrons restés en Europe, hommes d’affaires recalés à la présidentielle en RDC, qui ont le soutien financier des grandes multinationales européennes, dont le Groupe Glencore et le Groupe Bolloré qui tiennent à avoir main basse sur les ressources naturelles de la RDC. Dans son analyse, Impact News révèle la sous-traitance politique entre la CENCO et la Coalition Lamuka montée à Genève et démontre que Martin Fayulu n’était qu’un missionné accompagné pour faire échec au processus électoral ; que les élections n’aient pas lieu. Manœuvres, selon Impact News, déjouées par la coalition « Cap pour le Changement » animée par Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe.
Et pour diaboliser ces deux animateurs de CACH, un lynchage des médias internationaux est mis en contribution : RFI, TV5, France 24, New York Times. Ils ont été gracieusement soudoyés avec des sommes sonnantes et trébuchantes pour matraquer CACH et le régime de Kinshasa qui a démocratiquement reconnu sa défaite au profit du candidat du CACH. Ce qui est vraie, l’Union Européenne, avec la France en tête et les financiers de la messe noire de Genève, regrettent tous les millions de dollars américains dépensés sans résultat escompté, non seulement dans la campagne électorale de leur missionné, mais aussi dans la fameuse observation électorale ratée en RDC. D’où la logorrhée !
Ginno Lungabu.