RDC-Politique : « l’éclatement du Congo, c’est déjà pour demain », disait Patrice Emery Lumumba !

En trois cycles électoraux en RDC (2006, 2011 et 2018), jamais une élection n’a suscité autant d’intérêt à travers le monde au point que certaines institutions internationales aillent jusqu’à demander la suspension de la proclamation des résultats définitifs. Le cas de l’Union Africaine qui comptait envoyer ce lundi 21 Janvier à Kinshasa une délégation de hauts responsables conduite par le président Paul Kagame, président en exercice de l’UA et Moussa Faki, président de la commission de cette institution panafricaine pour tenter de juguler désormais ce conflit post électoral. Un coup d’épée dans l’eau, car la Cour Constitutionnelle Congolaise a confirmé le résultat de la CENI cette nuit de samedi à dimanche, attribuant la victoire à Félix Tshisekedi. Et selon Radio France Internationale, l’UA a dû annuler cette visite.

Au delà des intérêts politiques légitimes des uns comme des autres, une certaine opinion craint que les véritables enjeux de ce « cadeau » qui semble être empoisonné de l’alternance, soient économiques et financiers entre les grands groupes d’intérêts et certains lobbies miniers puissants qui, profitant de cette crise de légitimité du président déclaré vainqueur, pour diviser les Congolais en secouant la fibre ethno-tribale, et ainsi tirer profit de la contestation électorale qui, peu à peu, pourra se transformer en conflit entre communautés, provinces, tribus et ainsi de suite. Les congolais sont avertis, car avec autant de richesses, il serait naïf pour les nouveaux dirigeants de croire qu’ils travailleront en toute quiétude. « Les ennemis du Congo à l’interne comme à l’externe n’attendent que les premiers signes de ségrégation ethno-tribale pour attiser le feu« , fait savoir un analyste politique congolais à Scooprdc.net.  « Ceci risque de diviser le pays et aboutir à ce que l’on a toujours craint : l’éclatement de la RDC, la décentralisation en 26 provinces étant déjà les prémices de ce processus« , poursuit-il.

Pour ce dernier, en s’opposant, les opposants font du pouvoir sortant le maître du jeu, et le président élu risque de régner sans gouverner ; car n’ayant pas une majorité absolue à l’Assemblée Nationale. A l’opposition de bien jouer sa carte. Sinon avec cette fronde issue des élections du 30 décembre dernier, le nouveau pouvoir risque d’ajouter à la longue liste de problèmes qu’il a à résoudre : l’épineux problème de crise de légitimité, qui a caractérisé le combat politique d’Étienne Tshisekedi, défunt père du nouveau président que d’aucuns pensent être nommé plutôt qu’élu.

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

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