Economie : relance de la Miba, voilà ce que Mbuji-Mayi attend premièrement de Fatshi !

Deuxième pourvoyeuse des ressources budgétaires après la Gécamines dans l’ex-Zaïre, vache à lait pendant le régime de Laurent-Désiré Kabila ayant financé la guerre d’agression rwando-ougando-burundaise contre la RDC, la Minière de Bakwanga (MIBA) est actuellement l’ombre d’elle-même. Loin d’être même un canard boiteux, elle donne l’image d’une vraie moribonde mise sous assistance respiratoire. Il suffit tout simplement de voir  l’état de délabrement accru, non seulement du bâtiment administratif de la MIBA, mais aussi de la prestigieuse ville MIBA pour se rendre compte de la précarité de ce poumon économique de la province du Kasaï oriental. Avec plusieurs mois d’arriérés des salaires, beaucoup d’agents et cadres MIBA ont sollicité des mises en disponibilité et travaillent ailleurs, question de survie de leurs familles.

D’après les experts et certains responsables de la MIBA interrogés par Scooprdc.net, la relance rapide de cette entreprise n’est question que de volonté et détermination politique étant donné que les besoins d’une société diamantifère sont moins exigeants que ceux d’une entreprise cuprifère ou aurifère. En d’autres termes, l’extraction et le traitement du diamant sont facilement  réalisables sur place  que lorsqu’il s’agit du cuivre, du cobalt ou de l’or qui exigent la transformation avant leur exportation.

L’état de besoins pour la relance de la MIBA parvenu à Scooprdc.net démontre qu’il faudra acquérir au moins 15 bennes, 10 pelles, rénover la laverie ou l’usine de lavage et disposer d’une somme d’argent pour payer quelques mois d’arriérés des salaires des travailleurs en guise de motivation. Avec 200 millions UDS décaissés graduellement, la relance de la MIBA est possible, expliquent certains responsables de cette entreprise à Scooprdc.net. Quant à la réserve disponible, les mêmes sources du média en ligne affirment que celle-ci est encore abondante dans le polygone tout comme dans d’autres concessions de la MIBA en dehors de Mbuji-Mayi. Elles ajoutent que l’extraction dans le polygone sera dirigée vers la kimberlite.

Lors de sa campagne électorale à Mbuji-Mayi, Félix Tshisekedi dit Fatshi avait promis, une fois élu président de la République, de ressusciter la Minière de Bakwanga et éradiquer l’exploitation illicite qui s’effectue autour d’elle. Les mbuji-mayiens qui l’ont pris au mot, attendent de lui comme premier acte à poser en leur faveur, la relance de la MIBA. Après 38 ans de lutte politique pour une bonne gouvernance, voici le parti d’Etienne Tshisekedi au pouvoir et Fatshi attendu au tournant. En ressuscitant la Miba, Fatshi aura ainsi tenu sa parole et sa promesse. Le contraire l’exposerait à l’opprobre. Wait and see,

Georges Ilunga

  • Bendélé Ekweya té

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