Politique – RDC : le Gouvernement Congolais chasse le représentant de l’Union Européenne de la RDC!

Comme annoncé depuis peu au corps diplomatique accrédité en RDC concernant les mesures de restrictions à prendre contre l’Union Européenne (U.E), le gouvernement congolais vient de franchir un nouveau cap ce jeudi 27 décembre. Toujours au cours d’une rencontre avec les ambassadeurs, le VPM She Okitundu a donné 48 heures à Barthe Ouvry, représentant et chef de la mission diplomatique de l’Union Européenne, pour quitter la RDC.

Après la prolongation de sanctions de l’U.E contre les quatorze autorités Congolaises dont Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du pouvoir à l’élection présidentielle, Lambert Mende, le ministre congolais de la communication et médias avait été très ferme vis à vis de l’U.E., juste quelques semaines avant que son collègue des affaires étrangères ne lui emboite le pas.

« Nous nous réservons le droit de dévoiler ici et maintenant des mesures de rétorsion que nous envisageons vis-à-vis de ceux qui veulent faire marcher le train de l’histoire en reculant. Je vous invite à ouvrir les yeux dans les jours qui viennent et vous verrez ce que vous verrez et je pense que les lueurs ne seront pas là où l’on croit. Nous avons plus de moyens qu’on nous imagine au niveau du continent pour faire payer cette action hostile totalement injustifiée qu’on nous a faite pour simplement essayer de mettre les grappins sur nos ressources économiques et nous punir de vouloir défendre ce qui est à nous « , avait lors d’un point de presse musclé déclaré l’homme au verbe facile, Lambert Mende Omalanga.

S’il est vrai que les relations entre le vieux continent et la RDC n’étaient plus au beau-fixe, il sied de rappeler que l’U.E en dehors de la reconduction des sanctions contre Shadary et consort jusqu’au 12 décembre 2019, il y a aussi l’appel du porte-parole de cette institution transméditerranéenne qui, le 14 décembre dernier avait appelé à un processus électoral apaisé en RDC, après les actes de violences et d’intolérances constatés lors de la campagne électorale.
L’organisation Européenne avait ouvertement désigné la responsabilité de la CENI lors d’une autre déclaration.

 » Il est essentiel que tous les acteurs congolais participent de manière pacifique et constructive au processus électoral, dans le plein respect des libertés fondamentales. Dans ce cadre, la Commission Electorale Nationale Indépendante porte une responsabilité particulière dans la gestion transparente et efficace de prochaines étapes « , déclarait Maja Kocijancic, porte-parole de l’Union européenne sur le processus électoral en RDC.

Ajouté à cela les soupçons que le Gouvernement Congolais n’arrêtent de formuler contre Bruxelles, l’accusant de financer des activités citoyennes hostiles au Gouvernement et que le président Joseph Kabila avait traité lors de sa conférence de presse de complot, il n’était plus un secret que l’on en arrive à cettr escapade.

Les sanctions de l’U.E s’il faut les rappeler consistent en un gel des avoirs et interdictions de visa pour les quatorze intéressés adoptées depuis le 12 décembre 2016, renforcé le 29 mai 2017 et prolongé jusqu’au 12 décembre 2019
pour entraves au processus électoral en RDC et aux violations des droits de l’homme.

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

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