En guise de vive protestation contre la décision de la CENI de reporter les élections dans les villes de Beni, Butembo et Yumbi, la coalition Lamuka a, par son communiqué de ce 27 décembre, lancé un appel à une journée ville morte sur toute l’étendue du territoire national ce vendredi 28 décembre 2018.
Signé par Pierre Lumbi Okongo, ce communiqué retrace les péripéties auxquelles la CENI a contraint l’électorat Congolais et accuse la centrale électorale d’être de mèche avec le pouvoir qui multiplie de stratagèmes pour torpiller le processus électoral depuis 2016, par des raisons tout d’abord financières, puis le refus de l’aide internationale, l’incendie de l’entrepôt à la Gombe et maintenant les élections partielles pour raison d’insécurité dans certains coins du pays assortie d’une épidémie qui n’est pas prête de s’éteindre.
La coalition Lamuka rappelle à l’opinion qu’en date du 08 décembre 2018, le ministre congolais de la santé publique avait déclaré que toutes les dispositions étaient prises pour que le vote se déroule normalement sans propagation de l’épidémie. Et qu’au sujet de l’insécurité, non seulement que Beni et Butembo soient concernés, il y a également Walikale, Masisi, Rutshuru, Kalehe, Libéro et Fizi. Mais comment cibler seulement Beni et Butembo ?
Pierre Lumbi et Lamuka ne portent pas des gants pour dénoncer ce qu’ils qualifient de mensonge contenu dans la décision de la CENI et exigent son retrait pour que les élections se tiennent sur toute l’étendue du territoire national.
Prenant la communauté nationale et internationale à témoin vu que la patience du peuple aura trop durée depuis deux ans, Lamuka demande dans son communiqué à tous les congolais de refuser catégoriquement d’obéir à cette décision qu’il traite d’ordre manifestement illégal conformément à l’article 28 de la constitution et lance par cette même occasion un appel à une journée ville morte sur toute l’étendue de la république ce vendredi 28 décembre 2018.
Il faut rappeler que l’un des leaders de Lamuka en l’occurrence Moise Katumbi n’est pas allé par le dos de la cuillère pour menacer directement le régime de Kinshasa et le responsabiliser de tout ce qui découlera de cette exclusion du grand Nord aux élections du 30 décembre prochain. Quant à beaucoup d’acteurs de la Majorité présidentielle, ils applaudissent comme toujours cette décision de la CENI sur leurs comptes twitter et whatsApp. Voilà ce qui donne raison à tous ceux qui dénoncent la complicité entre la centrale électorale et le pouvoir. En aucune fois les dignitaires de la MP n’ont jamais condamné les décisions de la CENI. Tout est amen pour eux. Triste parfaite complicité malheureusement ! Ils auraient dû tout simplement se taire.
Nzakomba
