Machine à voter : Yves Mpunga persiste et dénonce la fraude qui s’y prépare !

Il y a de cela cinq mois déjà, lorsque le candidat numéro 17 à l’élection présidentielle, Yves Mpunga, avait fustigé l’usage de la machine à voter dans son état actuel et avait préconisé 12 solutions pour y remédier, afin que la centrale électorale ne soit pas tentée d’user de moyens frauduleux pour tronquer les résultats des urnes. Et à cet effet, il avait énuméré la tentative de fraude à six dimensions à savoir: la sécurisation de l’impression de bulletins, la validation des électeurs, la création du système de géolocalisation, la création d’une commission de monitoring, la quantité réelle de machines à voter fabriquées par Miru système et la mise sur pied d’un réseau.

En effet, le fait étant têtu, l’actualité de ce jour donne raison à Yves Mpunga, car un reportage de la radio télévision belge flamande (RTBF) vient de mettre à nu les manœuvres de la centrale électorale au sujet de l’utilisation de cette fameuse machine à voter. Dans ce reportage de nos confrères belges, l’opinion apprend avec étonnement que la CENI a commandé des cartes sims pour ces machines à voter, alors qu’elles ne devaient servir que d’imprimantes selon les explications de Corneille Nangaa, président de cette institution. On y voit dans le même reportage comment le rapporteur adjoint de la CENI change de versions dans son explication sur l’usage de la machine, après qu’il est interrompu dans ses propos, par son secrétaire.

Alors que Yves Mpunga en son temps, avait tiré la sonnette d’alarme sur la véritable nature de cet équipement amené par la CENI qui, en sa qualité d’expert en informatique, avait révélé six dimensions pouvant permettre à la centrale électorale de manipuler les résultats.

En ce qui concerne la sécurisation des bulletins de vote, aucun congolais hormis Corneille Nangaa, ne connait le nombre exact de bulletins de vote importés par la CENI, et surtout comment est-ce qu’ils sont sécurisés pour qu’ils soient reconnus comme original par la fameuse machine à voter.

La CENI n’a jamais communiqué aux parties prenantes aux élections les informations pouvant permettre aux uns et aux autres un contrôle qui puisse fiabiliser le processus, répondant ainsi aux propos de son président qui lors d’une interview sur RFI, n’avait pas mâché ses mots :  » …je ne suis pas là pour chercher un concessus ou la confiance des acteurs, mais pour organiser les élections… » avait-il dit en ce temps là à Christophe Boibouvier.

Toujours dans ces six dimensions pour éviter la fraude, il y a la validation des électeurs, qui d’après le professeur et expert en informatique Yves Mpunga, un logiciel qui devrait être créé pour reconnaître en tout lieu l’identité du porteur de la carte d’électeur, en vue d’éviter qu’une personne ne vote plusieurs fois et surtout permettre à ce que les gens ne soient pas obligés de revenir seulement au lieu d’enrôlement pour voter.

C’est ainsi que cet ancien étudiant de l’Université Protestante au Congo (UPC), avait préconisé la création d’un système de géolocalisation de ces machines, pour qu’une machine destinée à x endroit ne soit pas utilisée chez y ou z. Tel est le cas aujourd’hui, avec  » l’incendie  » de l’entrepôt de l’avenue des forces armées à la Gombe qui a fait que les machines viennent de partout pour remplacer celles de Kinshasa. C’est dans le même ordre d’idée que cet ancien pensionnaire de Microsoft avait proposé à la CENI la création d’une commission de monitoring composée de toutes les parties prenantes pour le suivi des ouvertures et fermetures de machines à voter entre l’Est ou l’Ouest du pays, décalage horaire oblige.

« Qu’est-ce qui prouve que Miru System ne va livrer à la CENI que la commande de 100.000 «machines à voter» et pas une quantité plus importante ? C’est-à-dire 120.000, 150.000, voire, 200.000 machines ? », s’était encore interrogé l’Expert Yves Mpunga. Voilà pourquoi pour lui, un système de réseau découragerait tout fraudeur en puissance.

En tant qu’informaticien, Yves Mpunga opte pour un serveur et la mise sur pied d’un réseau permettant l’interconnexion de toutes les machines pour ainsi isoler les machines qui seront frauduleusement acquises pour de fins inappropriées, et que les données soient facilement récupérées en cas de crash ou autres couacs.

« La CENI n’a jamais voulu des élections crédibles. Elle a été au service du candidat du pouvoir et du régime de Kabila. Pensant que la tyrannie va continuer au Congo. Les numéros des cartes SIM achetées par la CENI ne seront jamais révélés car, le processus de transmission des données a été caché au peuple mais révélé à la dernière minute. Cela prouve que la CENI n’a jamais été indépendante, elle a toujours travaillé pour maintenir un régime au pouvoir. Avec la complicité de l’opposition congolaise qui n’a jamais anticipé les manoeuvres du pouvoir en place, elle a sû prolonger le temps du pouvoir de Kabila. Naanga n’a pas des notions en nouvelles technologies, ni une formation adéquate, car il aurait pu savoir que:

  1. En nouvelles technologies, il ne faut jamais se confier à une technologie qui est utilisée pour la première fois, car les marges d’erreurs sont de 30 à 60%. C’est pour cela qu’il y a un domaine qu’on appelle : solfrware testing en utilisant la méthodologie SCRUM pour éviter les marges d’erreurs.
  2. Il y aura des files d’attente d’ordre de 2 à 4 jours, le peuple sera fatigué et s’en prendra à la CENI et aux machines.
  3. Les machines auront des pannes techniques d’ordre de 20 à 40% pendant les élections. Sachant tout cela, j’ai prévenu la communauté nationale et internationale et la CENCO sur les manoeuvres d’une fraude à grande échelle. Personne n’a écouté car, ils sont tous biaisés et voient les choses que selon quelques politiciens de l’opposition qui n’ont rien à offrir au peuple. La CENI ne va pas utiliser les résultats des machines, elle a déjà ses résultats en poche prêts à être publiés. Ce qui se passe en ce moment au Congo n’a jamais été prévu par la CENI et le régime. Leur candidat n’a plus de place. Même avec l’argent du peuple qu’ils ont utilisé pour leur campagne, ils n’arrivent pas à gagner les élections. L »l’inattendu va arriver comme du temps de Moïse où Dieu seul a pris la destinée de son peuple entre ses mains et a libéré Israël. Nous allons vivre des moments compliqués avant le 30 décembre 2018. Et, tous les bourreaux du peuple n’auront où fuir », dit Yves Mpunga à scooprdc.net.

Dans cette dernière démarche, Yves Mpunga risque d’être confronté à ces huits collègues candidats à la présidentielle, qui ont demandé à la CENI et aux sociétés de télécoms de ne pas utiliser les cartes sims pourtant déjà commandées par la CENI, et visiblement pour assurer cette fameuse transmission de données en réseau. Le 30 décembre pourra nous en dire plus.

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une