Dans son homélie de ce 24 décembre à l’occasion de la messe du réveillon de Noël, l’archevêque métropolitain de Kinshasa Monseigneur Fridolin Ambongo Besungu, a pour sa première messe de Noël depuis sa nomination, demandé à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de publier les resultats qui reflèteraient réellement la volonté du peuple exprimée dans les urnes, pour ne pas travailler à l’anéantissement de la paix.
Dans son message et voeux à forte dose politique, adressés au peuple congolais, l’archevêque de Kinshasa, a estimé que la vraie paix aujourd’hui en RDC exige que les élections aient lieu à la date fixée du 30 décembre 2018.
« La vraie paix aujourd’hui, c’est aussi que les résultats qui seront publiés puissent réellement refléter la volonté du peuple exprimée dans les urnes », a dit Mgr Fridolin Ambongo.
« Une publication des résultats qui ne reflèteraient pas la volonté du peuple exprimée dans les urnes, ce serait travailler à l’anéantissement de la paix » a-t-il poursuivi sous des applaudissements nourris des fidèles réunis dans la cathédrale Notre Dame du Congo.
Il a en outre invité la population congolaise à un sens élevé de responsabilité et à la non violence pour que le scrutin du 30 décembre se passe dans la paix et la vérité.
« Le peuple congolais serait-il en exil dans son propre pays ? Comment comprendre cette misère, ce désarroi ?… La vraie paix est un don de Dieu. Accueillons-la dans nos cœurs, surtout en cette période électorale agitée. En effet, la vraie paix consiste à s’ouvrir aux autres, à tirer profit de leurs différences et à s’engager ensemble dans la construction d’un avenir meilleur », a déclaré Fridolin Ambongo.
Le successeur de Mgr Laurent Monsengwo s’insurge contre l’égoïsme, le régionalisme, le tribalisme, le clivage et les catégorisations qu’il accuse d’ennemis de la paix. Dans ce qui peut être assimilé à une mise en garde, l’archevêque de Kinshasa rappelle que la date fixée par la CENI pour les élections doit être respectée pour préserver la paix et la cohésion.
Il sied de rappeler que c’est la troisième fois que les élections générales sont reportées en RDC, depuis la fin du deuxième et dernier mandant du président sortant en décembre 2016.
Nzakomba