Vodacom Congo a accueilli M. Vivek Badrinath, le Directeur Général de Vodafone en charge de l’Afrique, Moyen Orient, Asie et Pacifique (AMAP) durant la semaine du 20 novembre 2018. Ce dernier a rejoint le Groupe Vodafone depuis octobre 2016 en tant que Directeur Général de l’AMAP et en est l’un des éminents membres du Comité Exécutif. A ce poste, il supervise toutes les opérations de Vodafone dans le Groupe Vodacom en Afrique Australe, en Inde, en Australie, en Egypte, au Ghana, au Kenya et en Nouvelle-Zélande.
Cette visite dans la capitale congolaise s’inscrit dans le cadre de ses tournées annuelles à l’ensemble des filiales et entreprises du Groupe Vodafone dans la zone AMAP dont Vodacom Congo fait partie. Durant son séjour, il s’est entretenu avec les employés et a tenu des réunions stratégiques avec le Comité de Gestion afin d’évaluer les réalités du terrain, les difficultés et enjeux quotidiens, mais également de mieux connaître les équipes locales.
Les clients étant au cœur de ses priorités, il les a rencontrés dans les Vodacom shop, tel que celui de Kitambo-Magasin. A travers les entretiens fructueux avec les partenaires du géant des Télécoms, il a ainsi pu entretenir les bonnes relations existantes avec les autorités politiques, institutionnelles et publiques du pays.
A cette occasion, M. Vivek Badrinath a été interviewé sur le contenu de sa visite en RDC par M. Patrick Mukuy, journaliste de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) dont la synthèse est reprise ci-après :
Patrick MUKUY : En près de 20 années de téléphonie mobile en Afrique, plusieurs acquisitions, cessions, ventes, fusions se sont réalisées, notamment en RDC. Vodacom est resté stable grâce à sa stratégie d’investissement. Allez-vous la maintenir ?
Vivek BADRINATH : Notre politique d’investissement est la raison de notre position de force sur le marché des télécommunications dans le pays. Et donc nous continuons, année après année, à apporter de nouvelles technologies à nos clients telles que la 4G. Nous utilisons nos capitaux pour développer le réseau, étendre la couverture et améliorer la pénétration du mobile. Et je crois que cet effort-ci continue. L’investissement continue aussi dans la durée sur le capital humain, puisque à travers le programme pour les jeunes gradués « Elite », le recrutement de talents ainsi que le développement de leurs compétences, nous enrichissons continuellement la base du capital humain de notre société.
P.M. : Vodacom est le leader du digital en RDC. La digitalisation, est-ce juste un slogan ? Qu’est-ce que la digitalisation va apporter dans la vie des congolais ?
V.B. : La transformation digitale est déjà au milieu de nous. L’usage des outils et des services digitaux tels que les smartphones, les terminaux de télécommunications, les services M-pesa, démontre que les congolais vivent déjà à l’heure du digital. Au sens large, le digital rend la vie plus commode et permet d’accomplir plus vite des tâches de la vie courante, pour moins cher, avec moins d’effort et plus efficacement que dans l’ancien monde. La vie des clients et leurs interactions avec Vodacom seront bien plus fluides. De plus, cette transformation digitale changera la façon de travailler et, plus généralement, tout le fonctionnement de la société.
P.M. : Pouvez-vous affirmer qu’à ce jour M-Pesa, votre solution de paiement mobile, soit la réponse africaine au défi de l’inclusion financière et au faible taux de bancarisation de la population congolaise ?
V.B. : M-Pesa est une réponse importante aux besoins de bancarisation et de transactions financières à travers l’Afrique et l’a majestueusement démontré au Kenya avec Safaricom. Il constitue même, à ce jour, une proportion significative de son produit intérieur brut et donc est une vraie réussite. La RDC, qui à l’image de la Tanzanie adopte, jour après jour, plus de services financiers offerts par M-Pesa, compte déjà plus de 5 millions d’abonnés qui s’en sont appropriés et l’utilisent au quotidien pour leurs transactions privées, pour des paiements, pour simplifier leur vie soit pour des paiements à distance, soit simplement pour éviter de transporter de l’argent liquide. Je pense donc que cette transformation de la vie économique est en route. Grâce à la facilité d’utilisation, la sécurité des transactions et l’accessibilité des services qu’il apporte, je peux effectivement affirmer que M-Pesa est une réponse importante de l’Afrique aux problèmes d’inclusion financière, dus au faible taux de bancarisation.
P.M. : Comment le groupe Vodafone utilise-t-il les contenus locaux pour transformer son savoir-faire global ?
V.B. : Le Groupe Vodafone est un groupe global avec des racines locales. Transmettre un contenu universel sans tenir compte du local, parce qu’on est un opérateur international, serait une erreur. C’est pourquoi nos contenus locaux, grâce à leur pertinence et résonnance locales, font la force de notre Groupe. Les initiatives, inspirées par le quotidien de nos abonnées et marquées par la particularité de chaque pays, apportent une vraie valeur dans nos offres. De plus, elles ont un rayonnement international, tels que certains produits ou les sites ruraux qui, développés ici, sont pertinents aux besoins d’autres régions. Par ailleurs, nous avons bon nombre d’initiatives qui, portées par le génie des acteurs locaux, font écho à une dynamique internationale dans la partie sociétale telle que l’éducation avec les plateformes éducatives « Vodaeduc » ou « CodeLikeaGirl » dont les acteurs et bénéficiaires principaux sont locaux.
P.M. : Justement, la position de Vodacom implique une responsabilité sociale non négligeable. Comment allez-vous au-delà de l’assistance pour créer un investissement social durable ?
V.B. : Je crois que notre passion, le sens de notre action commencent avec notre activité principale qui est la connectivité. Chaque jour, nous changeons des vies par la connectivité et la communication, en donnant accès à chacun, quelles que soient ses ressources et ses capacités, à l’information, à la communication, à la connaissance, aux espaces économiques, aux êtres chers, aux activités commerciales ou au monde des affaires. Mais au-delà, nous rendons aussi aux communautés grâce auxquelles nous opérons. Et je suis très fier des nombreuses initiatives dans les domaines de l’éducation et de la santé qui ont été menées au bénéfice des populations les plus fragiles et pour des problématiques, parfois, bien douloureuses telles que la lutte contre la fistule obstétricale. Je suis convaincu que nous avons beaucoup de choses à apporter parce que nous sommes et parce que nous faisons.
P.M. : Monsieur Vivek BADRINATH, je rappelle que vous êtes le Directeur Régional en charge de l’Afrique, Moyen Orient, Asie et Pacifique du groupe Vodafone. Que garderez-vous de votre visite en République Démocratique du Congo ?
V.B. : Je garde en ce jour un souvenir très positif rempli d’admiration. Ceci résulte non seulement de la motivation et du dynamisme des équipes locales qui démontrent quotidiennement l’envie de faire progresser notre activité en République Démocratique du Congo mais, aussi de ma perception de la réalité de notre activité et de notre façon d’exercer notre business sur terrain lors de mon petit tour de la ville de Kinshasa. Cette visite m’a laissé avec un sentiment très fort que le potentiel de ce pays, à la fois géographique, démographique et économique, est énorme. Certes, l’environnement est complexe, nos concurrents sont toujours aux aguets mais, nos équipes ont à cœur de prendre en main ces défis et de réussir. Ainsi, je repars avec beaucoup d’enthousiasme.
C’est pourquoi, si vous me le permettez, je tiens à remercier l’ensemble des équipes de Vodacom Congo pour tout leur travail ainsi que tous leurs efforts. Elles doivent savoir que nous avons beaucoup de projets à construire ensemble dans les mois et années à venir. La transition vers le digital, le développement de l’internet, le passage d’un modèle centré sur la voix à un modèle centré sur les données sont devant nous : c’est une belle aventure, et ensemble nous allons la réussir. Merci beaucoup !