C’est ce jeudi 6 décembre que le candidat n°17 à l’élection présidentielle du 23 décembre prochain, Yves Mpunga, a choisi pour lancer sa campagne électorale. La voulant différente de la tradition, celle-ci sera exclusivement numérique, c’est-à-dire sur Internet. Dans une interview accordée à Scooprdc.net, l’homme se dévoile comme étant le candidat de la rupture et de la transformation de la RDC.
« Je suis candidat pour donner aux Congolais une nouvelle vie, l’espoir d’un nouveau pays. Le Congo a été détruit, les 17 années du pouvoir actuel, c’est 17 années de désolation, de destruction, de destruction de l’éducation. Le Congo a atteint le niveau le plus bas jamais vu au monde, avec un budget le plus bas au monde. Pourtant l’un des pays les plus riches, mais il se retrouve parmi les pays les plus pauvres derrière le Sahara occidental ! », lâche de l’entame ce jeune enseignant.
Son souhait, dit-il, est de mettre au défi ceux qui ont juré que le Congo ne se développera pas. Qui ont pris en otage le peuple, et qui estiment que le peuple n’a pas droit à l’éducation, à l’emploi, parce qu’ils se servent juste de ce peuple pour les élections. Voilà les raisons qui d’après le président de LCM, l’ont poussé à venir en politique, pour renverser cet état de chose qu’il appelle de pyramides. Que le peuple ne suive pas les miettes mais plutôt le gros lot qui est l’éducation et l’emploi.
Yves Mpunga dit avoir constaté qu’il y a deux pyramides qui dirigent le Congo : d’un côté la majorité au pouvoir, de l’autre côté l’opposition qui s’alternent au pouvoir les uns les autres par de jeu sordide de négociations pour partager indéfiniment le pouvoir entre opposant d’hier qui rentre au pouvoir et vice-versa. Ainsi la lutte de ce politicien qui veut faire passer la classe politique congolaise, une fois élu, de 1.0 à 2.0, terme informatique qui désigne une capacité supérieure, est en deux volets : la première décision sera de consacrer l’indépendance de la justice, et la deuxième décision sera de garantir la liberté de la presse, car de ces deux créneaux, la nation pourra s’élever.
« Quant au développement, nous avons conçu notre projet en commençant par l’agriculture, une agriculture mécanisée pour développer le pays, faire appel aux investisseurs dans ce secteur, pour que les congolais ne manquent pas de nourritures. Toutes ces mesures seront protégées par une justice indépendante et une presse libre. Nous allons associer même les églises, pour qu’elles cessent d’être passives mais actives. Nous ne voulons plus que les églises soient de lieux où le peuple ira pleurnicher son malheur, mais plutôt un lieu où il trouvera de solutions. Et pour cela, une cagnotte sera allouée à des confessions religieuses, pour leur permettre d’ouvrir des coopératives, de banques de crédit agricole, de banques de développement pour qu’il y ait transformation dans le secteur agro-pastoral. Avec un paquet de 2 milliards et demi pour 5 confessions, l’église va désormais travailler pour le développement en collaboration avec certaines structures de l’État« , affirme Yves Mpunga.
Parlant de son concept unique de l’économie numérique, le candidat projette au fait d’informatiser tous les secteurs de la vie nationale. « Nous allons donner une carte d’identité aux congolais. Le Congo n’est pas géré, une gestion commence par une identité. Les enfants congolais de 0 à 17 ans, rien ne prouve qu’ils soient congolais par manque d’identité. Cette carte d’identité comportera même le numéro d’impôt, le numéro de la sécurité sociale. Ainsi tout congolais pourra être suivi par la police fiscale, la sécurité sociale,… » Il compte instaurer un système qui puisse permettre ainsi à chaque citoyen de payer ce qui est dû à l’Etat par une forte bancarisation.
Quant à la guerre à l’Est, Yves Mpunga affirme qu’il mettra fin à l’aventure de ce qu’il qualifie plutôt comme une bande de pillards instrumentalisée par certains Etats et multinationales qui cherchent à acquérir de matières premières à moindre coût. « Cette guerre n’est en réalité qu’un vol organisé. Il suffit de parler clairement avec nos voisins, car le décollage du Congo s’est aussi le décollage de toute l’Afrique », conclut-il.
Du point de vue énergétique, Yves Mpunga affirme que l’énergie au Congo permettra à ce qu’il y ait un développement triangulaire qui reliera les quatre coins du Congo par un chemin de fer avec un budget de 10 milliards de dollars. Il projette de créer des usines à chaque pool économique pour absorber les matières brutes sorties du sol et sous-sol de centres extractifs, du Katanga à Ilebo, de la province Orientale à Mbandaka, de Goma au grand Equateur.
Selon le candidat Yves Mpunga, le Congo doit produire toutes sortes d’équipements et consommables électriques tels que les fils électriques, les transformateurs, les prises électriques, ampoules, interrupteurs, fusibles, inverseurs et tant d’autres objets. D’où partout où le chemin de fer passera, les agglomérations environnantes bénéficieront automatiquement de l’énergie et développeront des activités répondant au besoin lié à la présence du chemin de fer, par le principe de l’offre créant sa propre demande. Ainsi, avec l’activité que générera l’activité ferroviaire, nos villages seront transformés, car ils auront l’eau potable, l’énergie, l’Internet, la télévision, ajouté à cela la fibre optique qui donnera à l’Etat de recette additionnelle de près de 2 milliards de dollars l’an.
Le Congo étant le deuxième poumon du monde, la politique environnementale du candidat se résume en une taxe que le monde devra verser à la RDC à titre compensatoire de 1 $ par décollage d’un avion à travers le monde, parce que le Congo n’exploite pas son pétrole de la cuvette centrale au profit de la protection de l’écosystème mondial, avec la découverte récente de tourbières qui résolvent les équilibres climatiques, la RDC est en droit de demander cette compensation. Ainsi, l’écosystème congolais sera protégé et par effet d’entraînement, l’écosystème mondial qui fera qu’avec la cessation de groupes armées de l’Est, le tourisme pourra reprendre comme il y a de cela 40 ans et pourra rapporter jusqu’à 15 milliards de dollars à la RDC.
Tenant compte de la présence de chemins de fer, l’électrification de nos campagnes et villages, tout sera réuni pour développer un réseau important de tourisme à l’échelle nationale, voilà pourquoi, dit Yves Mpunga, la société aérienne devra passer de deux avions à au moins 200 avions long courriers pour embarquer les passagers du monde entier avec comme destination la RDC.
Le candidat déplore tout de même que les universités, les instituts supérieurs, des écoles professionnelles du Congo n’aient jamais enseigné comment traiter nos minerais. Cela éviterait au pays d’importer tout de la Chine. « Pourquoi sommes-nous restés à la théorie ? », se pose-t-il la question. Avant d’y répondre soit même : « Yves Mpunga veut transformer les minerais congolais sur place, avec le transfert de technologie. Des bourses devront être octroyées aux étudiants pour que ces derniers reviennent transformer la vie du peuple. Ainsi donc, je lancerai ma campagne en ligne, je ne peux pas suivre le modèle traditionnel où il faut distribuer les polos, les casquettes. Nous allons faire des actions sur terrain, du porte-à-porte, mais surtout en ligne et là, je mets déjà en pratique ce que j’envisage faire pour le Congo », a conclu le candidat dit de la rupture.
Ben Lévi