RDC-Diplomatie : Kikaya bin Karubi s’accroche aux résolutions du CPS/UA pour la levée des sanctions de l’UE contre les personnalités congolaises

Intervenant ce mercredi 28 novembre sur les antennes de Digital Congo, l’ambassadeur itinérant du chef de l’Etat Congolais, Barnabé Kikaya bin Karubi a déclaré que le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS/UA) a demandé la levée de toutes les sanctions individuelles imposées par l’Union Européenne (UE) à l’encontre des personnalités congolaises, afin de créer un environnement propice à la tenue d’élections libres transparentes et apaisées en RDC. Cette position de l’UA est sans doute le fruit des entrées diplomatiques amorcées par les autorités congolaises à cet effet. 

En effet, l’opinion se rappelera déjà qu’en 2017 au mois de Juillet, les chefs d’États et de gouvernements de cette même Union Africaine réunis en 29ième Session ordinaire à Addis-Abeba, avaient dénoncé et condamné les sanctions imposées par l’Union Européenne à plusieurs personnalités congolaises dont l’actuel candidat FCC à l’élection présidentielle du 23 décembre prochain, Emmanuel Ramazani Shadary. Relayée à la tripartite RDC, Angola et RSA, cette situation préoccupée au plus haut point les autorités congolaises. Malgré les soubresauts de certaines d’entre elles, la corde était désormais à leurs cous, à en croire l’un des hauts responsables, lui aussi victime de cette condamnation.

Aujourd’hui, lorsque l’ambassadeur Kikaya affirme que « pour mon gouvernement, l’Union Européenne doit procéder à la levée de ces sanctions pour confirmer sa neutralité dans l’accompagnement du processus électoral en République Démocratique du Congo, processus voulu apaisé et pour lequel l’un des candidats validé pour la présidentielle, en l’occurrence M. Emmanuel Ramazani Shadari, est concerné par ces sanctions comme cela a été signalé auparavant « , du coup tout observateur se demande pourquoi la levée de ces sanctions parait subitement importante en cette période !  » Kalembe lembe mutoto a Maniema  » n’a pas eu sa langue en poche : « Nous sommes d’avis qu’imposer des sanctions à nos personnalités dont Emmanuel Ramazani Shadary, candidat à la présidence de la République, est une manière de s’ingérer indirectement dans le processus électoral, parce que les gens risquent de se poser des questions de savoir pourquoi Ramazani Shadary ne peut pas voyager en Europe (…). Nous estimons que pour cela l’Union Européenne devrait éviter d’être taxée d’une organisation internationale qui s’ingère dans le processus électoral de la RDC. Et j’espère maintenant que l’UE prêtera une oreille attentive à notre demande« .

Dans ce qui a paru aux yeux de tous les observateurs comme un véritable bras de fer entre le Gouvernement congolais et les « Européens » au travers les « Belges », ces derniers semblent le remporter, à entendre les jérémiades des autorités congolaises malgré leurs mesures de rétorsion dont la fermeture de la maison Schengen, la réduction de fréquence des vols de SN Brussels Airlines, la rupture des activités d’ENABEL, qui est une agence de coopération belge. Non seulement que les sanctions qui pèsent sur certaines d’entre elles asphyxient, mais le Congolais moyen en pâtît terriblement surtout lorsqu’il s’agit d’avoir le visa court séjour sur l’espace Schengen. Des congolais malades, des journalistes et autres vacanciers congolais sont tous mis dans le même sac des tares de leurs autorités politiques. Triste réalité et moins humanitaire !

 

Ben Lévi

  • Bendélé Ekweya té

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