C’est à travers une lettre de trois pages que le candidat président de la République Théodore Ngoy manifeste son indignation face à ce qu’il qualifie de refus du vice-premier ministre et ministre de l’intérieur de qui dépend la Police, d’assurer la protection des candidats président de la République. « Comment le candidat président serait-il protégé lors de la campagne à Kinzanvuete, à Burini, à kapanga, à Kimvula, à Bumba, à Kikwit, à masisi, à Bunia, à Kasongo, à Kabongo, à Lubudi, à Kalemie, à Aru ou à Kipushi, etc., par des policiers que vous ne rendez pas disponibles et pour le travail duquel vous ne disponibilisez aucun moyen ? », interroge-t-il Henri Mova Sakani avant de conclure lui-même :« C’est le refus d’assurer votre mission de sécurité et d’ordre ».
En effet, selon la loi électorale, les candidats président de la république doivent être protégés à dater de la publication de la liste électorale définitive de ces derniers. Cette protection ne se limite pas à l’affectation des policiers au candidat président de la République, elle concerne aussi la mise à la disposition de celui-ci des moyens logistiques nécessaires à la protection du candidat président de la république. Mais depuis lors, aucun candidat, à part Emmanuel Ramazani Shadary, sur les 21 qui sont en compétition à cette élection, n’a encore bénéficié de la protection policière.
Une politique de deux poids deux mesures que dénonce farouchement Théodore Ngoy. « Vous assurez fort bien votre mission de chargé de sécurité du candidat FCC. Ce dernier qui habite non loin de chez moi, venait d’être doté récemment de 4 Jeep Land-Cruiser dont deux avec gyrophares, en plus des nombreux véhicules de la police et de l’armée et d’une multitude d’éléments en tenue civile, en tenue policière et en tenue militaire », écrit-il à Mova en le questionnant : « dans ces conditions, comment voudriez-vous qu’un candidat président de la république autre que celui que vous voulez imposer, par la fraude, au peuple congolais, puisse commencer la campagne pour une élection qui soit véritablement crédible, transparente, démocratique et apaisée ? ».
Pour essayer de minimiser le destinataire de sa lettre qui le fâche à souhait, Théodore Ngoy lui écrit :« je vous ai connu jeune bleu sur le campus ainsi que votre candidat ».
Owandi.