UNIKIN : les étudiants durcissent le ton et exigent le départ de Mbikayi !

Des coups de gaz lacrymogènes ont encore fulminé ce mardi 20 novembre au campus de l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Conséquence du durcissement de ton des étudiants après la mort par balle de deux de leurs collègues la semaine passée, alors qu’ils revendiquaient en faveur de la reprise de cours. La grogne a franchi ainsi le cap de la simple réclamation de la reprise des enseignements, à l’exigence du limogeage de Steve Mbikayi, ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU). Sa tête est réclamée avec elle, le départ du Comité de Gestion de l’Université de Kinshasa et de la Coordination estudiantine.

Les étudiants frondeurs reprochent au ministre l’amateurisme et une légèreté insultante dans la gestion du dossier qui oppose le collectif de professeurs de l’UNIKIN au Gouvernement Congolais au sujet de leur traitement. Ce conflit ayant conduit au décès de deux étudiants en plein site universitaire, faut-il le rappeler, a jeté de l’huile au feu. Et avec la dernière sortie médiatique de Steve Mbikayi que les étudiants qualifient d’inappropriée où ce dernier a déclaré que les étudiants fauchés par la police seront inhumés avec honneur. Ces propos ont révolté davantage, non seulement les étudiants, mais aussi l’opinion congolaise qui voient dans ce message comme si la prise en charge par l’Etat des obsèques de ces victimes innocentes était une sorte d’indemnité compensatoire de dégâts causés.

Il sied de rappeler que la réunion de professeurs prévu ce mardi 20 novembre a été reportée à vendredi prochain. Raison avancée par les enseignants, l’insécurité dans le site universitaire. Les observateurs estiment que la haute hiérarchie du pays doit se sentir interpellée, car les étudiants représentent la référence de la conscience collective. Laisser pourrir cette situation, risque d’avoir de conséquences incalculables sur le processus électoral déjà très controversé.

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

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