Justice : privé de droit de jouissance de sa villa par le général Kanyama, le révérend KIM en appelle à l’intervention du président Joseph Kabila

Le révérend pasteur sud-coréen Kim Kyung Sik ne sait pas à quel saint se vouer d’autant plus que le différend parcellaire qui l’oppose depuis quatre ans et demi au général Célestin Kanyama, directeur des écoles de formation de la police et ancien commissaire provincial de la police ville de Kinshasa, ne trouve pas solution. C’est son avocat, Jean Mupira qui porte l’affaire devant la presse pour que la voix de son client désemparé soit entendue par la plus haute autorité du pays, à l’occurrence le président Joseph Kabila, au nom de qui tous les jugements des cours et tribunaux sont rendus.

Le tout commence le 27 janvier 2014 lorsque après avoir entrepris les travaux de réfection de sa villa sise 56 de l’avenue Uvira dans la commune de la Gombe, achetée en bonne et due forme en septembre 2013, le révérend KIM voit le général Célestin Kanyama investir manu militari sa villa, chassant sans ménagement tous les ouvriers par lui affectés pour la réfection de cette villa. Approchant l’officier supérieur de la police pour comprendre le sens de son acte, Kim Kyung Sik est surpris d’apprendre que c’est le secrétariat général à l’Urbanisme et Habitat qui l’y a logé sous prétexte que cette villa appartenait à l’État congolais.

Saisissant la justice qui fait correctement son travail de vérification, la raison est donnée au pasteur sud-coréen et par le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe et par la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe, d’après tous les documents consultés par Scooprdc.net. Les deux juridictions ont ordonné le déguerpissement de l’État congolais ainsi que du général Célestin Kanyama de cette villa. Mais depuis et malgré que tous ces jugements ont été signifiés au général « Esprit de mort », ce dernier s’en moque et continue d’occuper comme par défi, se plaint Me Jean Mupira, la villa de son client jusqu’à ce jour.

Les Huissiers chargés de cette tâche sont toujours butés à la résistance des policiers de la garde du général de la police à qui l’État congolais a déjà attribué à titre définitif une autre villa sise 45 de l’avenue Lubefu, toujours dans la commune de la Gombe en vue de lui permettre de libérer celle du révérend Kim Kyung Sik.

Aucun juriste ne sait expliquer l’entêtement du général Célestin Kanyama de s’accrocher à un bien qui ne lui appartient pas. N’étant qu’un simple locataire, d’après le contrat de bail de deux ans par lui signé le 17 mars 2015 avec l’État congolais représenté par le ministre de l’Urbanisme et Habitat de l’époque, Omer Egwake, l’officier ne devait que faire profil bas devant les décisions de la justice rendues au nom du chef de l’Etat, Joseph Kabila. Mais hélas ! Voilà qui a poussé l’ambassadeur sud-coréen accrédité en RDC de saisir d’abord en date du 14 février 2017 et ensuite du 09 août 2018, le président de la république Joseph Kabila et le vice-premier ministre de l’intérieur Henri Mova pour solliciter leur implication et intervention en vue d’obtenir la restitution de la villa au révérend Kim qui voudra en faire une clinique universitaire pour les étudiants en médecine de son université. Mais dommage, ces deux correspondances n’ont pas reçu écho favorable. L’on suppose qu’elles ne sont pas véritablement parvenues aux destinataires.

Même la justice militaire saisie depuis février 2018 par le conseil du révérend Kim contre le général Kanyama pour privation de jouissance d’un bien à autrui et pour rébellion contre les décisions de la justice, ne broche. « J’ai comme impression qu’il s’agit d’une solidarité entre les généraux », se lamente Me Jean Mupira, qui en appelle vivement à l’intervention personnelle du président de la République Joseph Kabila, non seulement  pour éviter de décourager ce pasteur coréen qui s’est investi dans la construction des écoles et des universités en faveur des enfants congolais, mais également pour éviter que certaines personnes, généraux très galonnés soient-elles, soient au-dessus des lois du pays et défient les cours et tribunaux.

Ginno Lungabu

  • Bendélé Ekweya té

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