Lorsque le cardinal Laurent Monsengwo déclara que « les médiocres doivent dégager », les acteurs politique de l’opposition avaient jubilé, estimant que ces médiocres ne se recrutaient que dans la majorité gouvernante. Pourtant, l’appel du prélat catholique était prophétique comme l’est aussi la vision de l’église, étant au milieu du village. Cette position de l’église s’avère correcte avec tout le ridicule qui couvre l’opposition sur la désignation d’un candidat commun issu de l’accord de Genève. Ici, c’est deux grands leaders de cette opposition, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, qui s’engagent solennellement en signant l’accord qui désigne Martin Fayulu comme candidat commun de l’opposition à l’élection présidentielle, mais se rebiffent moins de 24 heures après, sous prétexte des pressions subies de la part de leurs bases respectives. « Renier sa signature et ses propos en moins de 24 heures est la médiocrité de notre classe politique ! », déclare Christian Mwando Nsimba, président de l’UNADEF et l’un des vice-présidents du G7 sur son compte Twitter.
Les raisons de la pression des bases par les deux leaders ne convainquent personne de sérieux. « On signe le communiqué final qui reconnaît Fayulu. On dit même que le changement aujourd’hui s’appelle Martin Fayulu. Plus il se justifie, plus il s’enfonce. On finit par comprendre que la fameuse base n’était qu’un prétexte, que cette base était manipulée », réagit un internaute face au comportement de Félix Tshisekedi. Et ce qui rend ces opposants ridicules, c’est lorsque la Fondation Kofi Annan publie, mardi 13 novembre, les lettres d’engagements signées par Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi dont le contenu entérine un peu plus le caractère médiocre et pervers de leurs auteurs : « Je, soussigné (Vital Kamerhe/ Félix Tshisekedi) m’engage sur l’honneur à respecter scrupuleusement toutes les dispositions de l’accord LAMUKA, y compris son préambule ainsi que tous les textes y afférents. Je m’engage en outre à ne pas trahir le peuple Congolais en violant les dispositions précitées. Si je ne respecte pas mes engagements, je mettrais fin à ma carrière politique et je serais soumis à l’opprobre de la Nation et à la sanction de mes pairs. Enfin je prends la ferme résolution de rester fidèle au présent acte et à l’accord LAMUKA. Fait à Genève, le 11 Novembre 2018 », peut-on lire dans la lettre d’engagement de tout un chacun.
On peut noter que Vital Kamerhe en intellectuel averti, a pris le soin de corriger même le texte de la lettre qui ne mentionnait pas de noms au début de la formule » je, soussigné… « il a ajouté son nom à l’aide de son fameux stylo vert comme dans ses habitudes. Quant à Félix Tshisekedi, sa signature au bas du document prouve qu’il ne s’était même pas rendu compte de l’erreur ! Tout compte fait, il ressort de la lecture de ces deux documents que les deux leaders doivent tirer les conséquences de leur déclaration, c’est à dire quitter la scène politique congolaise, à moins qu’ils ne s’en réfèrent encore à la base. Sinon même cette base-là ne leur appartient plus considérant l’esprit de leur engagement. Désormais à l’UDPS c’est Jean-Marc Kabund qui est aux commandes du parti, et à l’UNC, Jean-Baudouin Mayo. Les démissions de Kamerhe et Tshisekedi au sein de leurs partis sont attendues. Y dérober ferait d’eux aussi des médiocres autant les autres qu’ils ont dénoncés.
Nzakomba