Le contrat signé entre le gouvernement congolais et la firme française Entreprise Télécom, représentée en RDC par Business Compagny Consulting (BCC) pour lutter contre la fraude téléphonique est en ballottage. C’est ce qu’apprend Scooprdc.net des sources gestionnaires du secteur des télécommunications. Deux raisons sont à la base de cette résiliation en vue du contrat. Primo, l’inefficacité de BCC à juguler la fraude opérée à grande échelle à travers le phénomène Sim-Box qui fait perdre mensuellement au Trésor public des millions USD. Comme Agelis Télécom dont le contrat a été résilié pour la même raison, Entreprise Télécom par l’entremise de BCC, peine à produire des résultats escomptés.
La deuxième raison aussi très valable c’est la décision de redressement judiciaire prise par le Tribunal de Commerce de Paris en l’endroit d’Entreprise Télécom en date du 7 février 2017. En effet, la firme française est en cessation des paiements depuis le 1er août 2016. En termes simples, Entreprise Télécom étant déclarée en faillite depuis une année et huit mois, est une mère morte dont BCC ne peut plus se prévaloir et poser en contradiction avec la loi, des actes de commerce. D’où, les experts en télécommunications et les économistes estiment que monsieur Yann Ikierski qui vient au nom d’Entreprise Télécom percevoir l’argent auprès du Trésor public congolais devra cesser cette opération. Sinon, cela frise le vol ou un larcin. D’ailleurs, pour déresponsabiliser Yann Ikierski, le Tribunal de Commerce de Paris avait désigné un mandataire judicaire en la personne de Me Stéphane Gorrias.
Il sied de signaler que par le contrat qui la lie au gouvernement congolais, Entreprise Télécom à travers BCC, a mensuellement au moins 1 million USD. Bien que cet argent souffre de paiement, Scooprdc.net apprend qu’il est tout de même payé par tranche. Le dernier paiement d’un montant de plus de 250 mille USD est intervenu en fin septembre dernier.
D’après les sources de Scooprdc.net, le marché que détient Entreprise Télécom sera attribué à la société Dialogue. Mais cette dernière, d’après les sources d média en ligne, n’est qu’une nébuleuse, une coquille vide. Les officiels congolais qui sont derrière ces entreprises (Entreprise Télécom et Dialogue) pour de commissions et dont Scooprdc.net tait les noms, s’entre-déchirent. Et pour ces commissions ou pots de vin, le Trésor public réalise un manque à gagner en termes de millions USD à cause de l’inefficacité de contrôle des flux de communication. Dommage que la RDC n’ait pas encore la chance de bénéficier réellement des recettes provenant du secteur de télécommunications. En 2017 et se fondant sur les révélations de BCC, la Radio okapi avait dénoncé le manque à gagner mensuel d’au moins 61,7 millions réalisé par l’Etat congolais à cause de fausses déclarations des sociétés de télécommunications.
Ginno Lungabu.