Insécurité à Kinshasa: 3 personnes déjà tuées en un mois par les « Kuluna » à Camp Luka

De sources familiales, Scooprdc.net apprend le décès d’un jeune garçon prénommé Tonton, la nuit de lundi à mardi derniers, tué dans son sommeil par des Kuluna (jeunes criminels organisés en bande) dont on dit provenir de la commune de Selembao. Ces derniers traversaient leur parcelle non clôturée, pendant qu’il était couché dehors à cause de la chaleur à l’intérieur de la maison. Ces bandits le voyant endormi, l’ont quasiment décapité et sont parti en courant. Le pauvre Tonton n’a même pas eu le temps de crier ou d’appeler au secours. Sa famille ne s’en est rendue compte qu’après.

C’est la troisième victime en l’espace d’un mois, rapporte un témoin à Scooprdc.net qui confirme que ces bandits opérant à Camp Luka proviendraient de la Commune de Selembao. Il ajoute que depuis un certain temps, les jeunes de ces deux contrées constitués en écurie, se regardent en chiens de faïence. Ils se font ainsi réciproquement des incursions meurtrières.

L’activité funeste de ces groupes de criminels a repris de plus belle dans plusieurs quartiers de différentes communes de la ville de Kinshasa. Le cas du jeune Tonton de Camp Luka ressemble à beaucoup d’autres passés dans l’anonymat. Récemment, Scooprdc.rdc passait, selon les révélations des éléments du Bureau 2 de la Police, la commune de Kintambo comme étant le bastion des Kuluna. Malheureusement, ces crimes se passent sous la barbe des autorités communales et provinciales visiblement incapables de contenir le phénomène.

S’il faut se remémorer l’opération Likofi de l’ancien commissaire provincial de la Police de Kinshasa, il faut reconnaître aussi que l’actuel commissaire provincial de la police de Kinshasa a versé plus dans la politique que dans l’éradication de poches d’insécurité qui prennent de plus en plus de l’ampleur. Les Kuluna opèrent le jour comme la nuit, ils sont connus et pour certains fichés par le B2. Mais pourquoi cette léthargie? Faut-il encore combien d’assassinats pour que les autorités s’y penchent?

Aussi, les organisations non gouvernementales de droits de l’homme sont quasi-toutes silencieuses face à la barbarie gratuite de ces jeunes gens. Le Brésil avait à une certaine époque connu ce fléau de criminels du genre Kuluna, mais un escadron spécial de la police brésilienne (surnommé par la presse à l’époque escadron de la mort) avait éradiqué ce phénomène. En observant bien ce phénomène à Kinshasa, il semble évident que c’est l’impunité qui est à la base de cette récidive. En attendant l’implication musclée des autorités compétentes, les familles de Kinshasa continuent tristement de compter leurs morts, victimes de Kuluna.

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

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