Enfin, l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC) est à moitié remise dans ses droits. Le parti de Modeste Bahati vient de récupérer son poste de secrétaire général adjoint au sein de la Majorité Présidentielle (MP) auquel s’était accroché Joseph Kokonyangi malgré sa défenestration du parti. Pour couper la poire en deux, Joseph Kokonyangi a été gardé mais madame Marie-Jacqueline Rumbu Kazang, président national a.i de l’AFDC a été aussi désignée secrétaire général adjoint. Désormais, le Secrétaire Général de la MP sera secondé par deux adjoints : Joseph Kokonyangi et Mme Marie-Jacqueline Rumbu. Cette décision a été prise lors de la réunion du Bureau politique présidée par le SG Aubin Minaku, ce vendredi 26 octobre, à l’Hôtel Rotana Kin Plazza.
Bien que cette décision s’inscrive dans la logique d’apaisement, mais politiquement elle n’est pas du tout juste, du fait les postes de SG et SGA au bureau politique de la MP sont attribués sur base du poids politique des partis membres, en termes de nombre des parlementaires. Si le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) occupe le poste de SG c’est justement grâce à son poids politique considérable à l’Hémicycle. Par le passé, le poste de SGA revenait au Mouvement Social pour le Renouveau (MSR) qui venait en deuxième position en termes des élus au Palais du Peuple. Mais depuis le départ de ce parti de la MP pour l’opposition, automatiquement l’AFDC qui venait en troisième position, a occupé le poste de SGA depuis septembre 2015. Et c’est Joseph Kokonyangi qui était son délégué.
Aujourd’hui, ce dernier n’est plus membre de l’AFDC, il a même créé son propre parti et appartient à un regroupement autre que l’AFDC et Alliés. Ce qui fait que le parti de Modeste Bahati n’a cessé de revendiquer, non seulement ce poste à la MP, mais également celui de ministre que Kokonyangi occupe dans son quota au gouvernement. Les questions que se pose alors tout observateur sont celles de savoir pourquoi l’a-t-on gardé alors que politiquement il n’a pas d’assise ? Est-ce pour lui éviter l’humiliation lui qui a été au front de « coup sur coup » contre l’opposition ? Quelle suite réservera-t-on à la deuxième revendication de l’AFDC, à savoir son poste ministériel ? Va-t-on lui créer un autre ministère comme on l’a fait au niveau du secrétariat général de la MP ?
Pour rappel, avait visiblement eu une mission de balkaniser l’AFDC et ainsi fragiliser son initiateur Modeste Bahati (lire les articles de Scooprdc.net intitulé : « Coups bas politiques contre l’AFDC : Kokonyangi, un pion en gestation pour offusquer Bahati ! » et « Coup de massue de Bahati : pas de Kokonyangi sur la liste de l’AFDC aux élections de décembre 2018 ! »). Mission qu’il a lamentablement échouée face un Bahati, fin politique surnommé Maradona.
Georges Ilunga