Marche de l’opposition : 300 mille manifestants à Kinshasa, 500 mille dans tout le pays, selon les organisateurs

Le vice-président d’Ensemble pour le Changement, plateforme politique alignée derrière Moïse Katumbi et l’un des organisateurs de la marche de l’opposition ce vendredi 26 octobre, a estimé à 300 mille le nombre des Congolais qui ont marché dans la rue à Kinshasa et 500 mille à travers  le pays pour réclamer le rejet de la machine à voter qu’impose la CENI aux élections de décembre prochain. Pour Pierre Lumbi qui s’est confié à Scooprdc.net, cette mobilisation est un message en même temps un signal fort lancé à Corneille Nangaa, président de la Centrale électorale qui s’accroche à cette machine non prévue dans la loi électorale. Il prévient qu’en cas d’entêtement, d’autres actions d’envergure vont suivre dans les jours à venir en vue de fléchir la position de Corneille Nangaa.

Pendant que l’ancien conseiller spécial du président de la République avance ces chiffres record, le patron de la police dans la ville de Kinshasa parle lui d’au moins 4 mille manifestants kinois sortis dans la rue. Néanmoins, les opposants comme les forces policières se félicitent de la sérénité qui a caractérisé les différentes marches dans les villes où elles ont eu lieu.

Pas de marche à Kananga : l’opposition intimidée par le pouvoir public.

Au chef-lieu de la province du Kasaï central, la marche projetée n’a pas eu lieu. En cause, les structures de l’opposition ont affirmé avoir reçu une lettre de la mairie interdisant celle-ci. « Nous nous étions bien préparés pour protester contre l’utilisation de la machine à voter. Curieusement, nous avons reçu une lettre  de la mairie qui interdisait notre marche. Les amis étaient très montés mais on s’est appelé à l’apaisement », a fait savoir à Scooprdc.net François Ngindu, président fédéral de l’UDA Originelle.

Jeudi 25 octobre le maire Muamba Kantu ka Njila a, dans une correspondance adressée aux opposants, estimé cette marche n’avait pas de sens. « Je vous informe que cette marche ne se justifie plus étant donné que vos chefs hiérarchiques au niveau national ont déjà opté pour aller aux élections avec ou sans machine à voter. En outre, je vous rappelle que notre province est dans une zone opérationnelle ne permettant pas des attroupements… », écrit celui qu’on appelle « Mukishi muntu ».

Mais pour Peter Kawulu, président fédéral de ENVOL et coordonateur provincial de la plateforme Alternance pour la République (AR), le pouvoir public devra être juste. « Nous allons voir comment ils vont se comporter vis-à-vis de l’activité du FCC prévue ce 27 octobre. S’ils vont la tolérer, ils nous devront des explications sur ce deux poids deux mesures », lance-t-il sur un ton de colère.

L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) n’avait pas mobilisé ses membres et militants à être sur la rue ce vendredi, ne décourageant pas du tout les autres partis de l’opposition qui avaient appelé à manifester, son président fédéral Blandard Tshimbombo a rappelé que ce parti se préparait à aller aux élections avec ou sans machine à voter mais en prenant des dispositions pour stopper « la fraude éventuelle ».

Georges Ilunga et Van Frédéric Tshilanda

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une