Saisie cette fois-ci non pas par l’avocat, mais par la famille de Monsieur Alain Kingwabidi, l’organisation non gouvernementale de droits de l’homme « Sauti Ya Congo » a, lors d’une conférence de presse tenue, mardi 23 octobre dernier, non seulement dénoncé, mais également réitéré sa demande auprès de l’auditeur général des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), de laisser circuler librement monsieur Kingwabidi Alain qui, depuis le mois de mai 2017 vit dans la clandestinité à cause de ses convictions politiques et de sa participation aux activités organisées par son parti.
Le secrétaire exécutif de cette ONG n’est pas allé par le dos de la cuillère, il a retracé devant l’assistance les déboires qu’a connu la victime depuis son rapt a Mbandaka, son interrogatoire dans les locaux de service de renseignements militaires, l’intrusion nuitamment de militaires chez lui emportant ses biens de valeurs et de menaces qui s’en sont suivies. L’ONG prend à témoin la communauté nationale pour ce énième cas de violation flagrante de droits de la personne, fût-elle opposant au régime.
Quant à la famille de l’intéressé, elle n’a demandé qu’une chose: « nous voulons juste que notre fils retrouve une vie normale. Il est inadmissible qu’il devienne prisonnier à cause de son activité politique. Il n’a commis aucun crime », s’inquiète Kingwabidi, le père de la victime devant la presse.
Pour rappel, monsieur Alain Kingwabidi, ancien conseiller au ministère provincial des finances à l’Equateur est victime d’une chasse à l’homme depuis avril 2017 pour avoir pris une décision contraire aux intérêts de l’entreprise des personnes au pouvoir à Kinshasa.
Ben Lévi