Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a présenté, vendredi 19 octobre, lors de la réunion interinstitutionnelle tenue à la Cité de l’Union Africaine et présidé par le Chef de l’Etat Joseph Kabila, trois inquiétudes majeures pouvant impacter négativement sur le processus électoral en cours et qui apparaissent pour lui comme des défis à relever. Il s’agit premièrement de ce que Corneille Nangaa a appelé « velléités de glissement du calendrier » dans le chef de certains acteurs politiques qui se servent du prétexte du refus de la machine à voter comme paravent, ainsi que la question des électeurs sans empreintes. Deuxièmement, Nangaa évoque les poches d’insécurités nécessitant des mesures particulières, le Kidnapping ou prise d’otages et séquestrations avec brimades des agents de la CENI dans certains territoires. Troisièmement enfin, le président de la CENI parle de la persistance de l’épidémie d’Ebola dans certains coins de la RDC.
Bien que pour le financement du processus, le patron de la Centrale électorale rassure qu’aucune entorse fatale n’était à explorer en rapport avec le plan du décaissement, il a tout de même estimé qu’il y avait nécessité de mettre à sa disposition les moyens requis pour les étapes critiques restantes. Ainsi, après les éclairages de Corneille Nangaa, les chefs d’institutions réunis autour du président Joseph Kabila (Assemblée nationale, Sénat, CNSA, Gouvernement) sont parvenus à dégager un consensus sur la poursuite sans relâche de l’exécution des activités calendaires restantes en vue de l’organisation effective des scrutins combinés le 23 décembre 2018.
Ginno Lungabu