L’officier de l’armée Jean de Dieu Mambueni et le journaliste Raphaël Trudon Kapuku Kamuzadi cités au procès comme ayant eu des entretiens téléphoniques avec l’un des présumés auteurs de la mort de Zaïda Catalan et Michael Sharp, deux jours avant leur exécution, ont nié avoir eu des contacts suspects avec des prévenus à la barre et de toute leur implication dans la tragédie. Ils ont comparu à l’audience de ce jeudi 18 octobre 2018 devant le Tribunal militaire comme renseignants après avoir été cités par Constantin Tshidime Bulabula, chef du village Moyo Musuile où les experts ont été abattus, dans l’une de précédentes audiences chargeant son co-prévenu Vincent Manga d’avoir sollicité des munitions à Mambueni et des machettes à Kamuzadi.
» C’est du nouveau pour moi, je ne sais rien de tout ceci » a dit en substance aux juges, le colonel Mambueni dans la confrontation avec Jean-Bosco Mukanda, un autre renseignant en détention qui cite également le colonel comme faisant partie des gens avec qui il a partagé la nouvelle de la mort des experts. Même réponse pour le journaliste Kamuzadi qui a dit ne connaître ni Vincent Manga ni Bosco Mukanda encore moins Bulabula.
Au cours de la même audience, l’auditeur général Munkutu a révélé avoir prélevé comme Ministère public, plus de 60 communications téléphoniques entre l’officier de l’armée et Jean-Bosco Mukanda et d’assurer : « Nous allons bien poursuivre les vérifications et nous tirerons toutes les conséquences », fin de citation.
L’audience a de nouveau été suspendue et ne pourra reprendre que le 01 novembre selon la décision des juges du tribunal.
Van Frédéric Tshilanda