Liberté de la presse mise en mal : le général Kanyama terrorise Africa News !

« Des Policiers ont procédé tôt ce matin (vendredi) à l’enlèvement de cinq journalistes d’Africa News : Octave Mukendi, Bruce Landu, Roddy Bosakwa et Dan Luyila. Ces derniers restés à la Rédaction pour le marbre sont conduits vers une destination inconnue », alerte Achille Kadima Mulamba, Directeur général-Directeur de publication du Trihebdomadaire kinois.

Déjà la veille, ce responsable d’Africa News avait, par une correspondance, saisi le commissaire général de la Police Nationale Congolaise (PNC) pour se plaindre contre inconnus. Cette plainte fait suite, non seulement à la rafle des exemplaires du journal auprès des revendeurs, mais également du mouvement suspect des hommes autour du siège du journal.

En effet, les ennuis d’Africa News ont commencé après la publication le 12 octobre dernier d’un article sur l’enquête ouverte par les services d’Inspection de la Police sur les détournements des rations des élèves policiers, annonçant la convocation du général Célestin Kanyama pour audition en sa qualité de responsable numéro 1 de la Direction de la Formation de la PNC. Rien d’attaque, rien non plus de diffamation. D’ailleurs cette même information sur l’enquête a été relayée avant par Scooprdc.net (lire « Centre de formation de la PNC de Kitona : le chargé de la logistique tombe dans la disgrâce de l’Inspecteur Raüs Chalwe » du 6 octobre dernier).

Cette enquête est officielle et qu’Africa News n’a fait que relayer l’information sans commentaire. Pourquoi alors le Général Kanyama ou ses proches s’agitent-ils ? Est-ce que le fait pour un média de relayer une information sur les antivaleurs caractérisées par les détournements de la ration des élèves policiers que la Police elle-même à travers l’Inspection générale veut combattre au sein de ses services, constitue-t-il une infraction de diffamation ? Apparemment le général Kanyama et ses collaborateurs rêvent l’époque de l’opération « Likofi » veulent diriger cette fois-ci contre la presse. Mais le temps des intimidations est déjà révolu et AfricaNews n’est pas à terroriser.

Agnelo Agnade.

  • Bendélé Ekweya té

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