Au siège d’AfricaNews : la Police « professionnelle » emporte 4 ordinateurs et extorque 250$ !

Les journalistes du Trihebdomadaire AfricaNews enlevés matinalement par les éléments de la Police Nationale Congolaise et conduits à leur Commissariat Général,  ont été finalement libérés le soir,  soit 12 heures de détention. Bien qu’il soit leur demandé de se présenter ce lundi 22 octobre accompagnés de leur directeur général et directeur de publication, leur arrestation était non seulement injustifiée, mais aussi infondée. Pour un article prétendument jugé diffamatoire, on ne peut arrêter cinq journalistes. Ceci prouve l’ignorance des OPJ de la Police qui se traduit par la violation de la loi sur la presse de 1996. La procédure exige d’abord que soit interpellé l’auteur de l’article. En cas de non saisie de celui-ci, on se rabat sur son directeur de publication. On peut aller jusqu’à l’éditeur voire l’imprimeur en cas de carence. Mais non rafler toute la rédaction comme l’a fait la police.

Si bien que la profession se réjouit de leur relaxation, une fausse note est signalée dans ce qui s’apparente plutôt à un rapt : les policiers aux cinq doigts rapides ont fait disparaître quatre ordinateurs de service,  ont extorqué l’argent (250$) et ravi 90 exemplaires du journal. Du butin,  dira-t-on simplement mais qui malheureusement est un acte de vol ignominieux qui salit l’image d’une police dont on vante à longueur de journées le professionnalisme.

L’Inspection générale de la police qui a dans ses prérogatives le pouvoir de sanctionner le comportement indigne des policiers, est appelée à identifier les auteurs de ce vol étant donné que l’effectif de ceux qui ont opéré dans les installations d’AfricaNews ne constitue pas un bataillon.  Le Trihebdomadaire mérite de rentrer dans ses droits surtout que l’information par lui relayée, concernait le travail méritoire de l’Inspection de la police qui s’est investie dans la lutte contre les antivaleurs, ici caractérisées par le détournement de la ration des élèves policiers. Le général Raüs Chalwe est mis au défi !

Agnelo Agnade.

  • Bendélé Ekweya té

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