Enfin, l’aveu de Corneille Nangaa : la machine à voter est un ordinateur !

En séjour à Matadi, le week-end dernier, où il a été réceptionner 40 containers de machines à voter provenant de Séoul (Corée du sud), le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), a finalement avoué sans ambages que la machine à voter depuis longtemps présentée comme une simple imprimante, est un ordinateur. C’était au cours d’une conférence de presse tenue dans la ville portuaire de Matadi, en marge de ses activités de dédouanement.  « La machine à voter est un ordinateur avec un système Android et toutes les options y sont incorporées. Nous pouvons ou ne pas les connecter à Internet, c’est comme le téléphone. Nous sommes dans un pays où on suspecte tout. C’est l’une des recommandations aussi de la Fondation britannique qui a fait la certification. Il faudrait qu’on ne les (machines à voter) connecte pas à d’autres machines ou serveur. Elles vont travailler en mode local. Le comptage se fera manuellement avec les bulletins qui seront dans l’urne et, après cela, il y aura des procès-verbaux qui seront signés manuellement comme cela a toujours été le cas », a dit Corneille Nangaa.

De la simple imprimante déclarée par la CENI depuis que cet outil a jeté les pavées dans la marre à l’ordinateur aujourd’hui, il apparaît clairement que la Centrale électorale n’est pas sincère dans l’organisation de bonnes élections voulues transparentes. Sinon, pourquoi nier depuis longtemps et soutenir le contraire pendant que beaucoup de Congolais aussi intellectuels et experts que Nangaa en informatique persistaient et signaient que cette machine était belle et bien un ordinateur, et que par conséquent la loi congolaise en la matière ne permettait pas l’usage du vote électronique ! Curieusement, l’exécutif de la CENI s’est entêté en sortant plusieurs théories invraisemblables dans le seul but d’utiliser quoiqu’il en coûte cette machine à voter. Mais aujourd’hui, il ressort de la bouche du numéro 1 lui-même que cette machine « est un ordinateur avec un système Android et toutes les options y sont incorporées ».

S’est-il plié aux non-dits des recommandations de la Fondation britannique Westminster qui, dans des termes polis, lui a demandé de supprimer certaines options de cette machine favorables à la tricherie ? D’après les indiscrétions parvenues lors de la rencontre CENI-Candidats président de la République mercredi 03 octobre dernier, Alain-Daniel Shekomba, l’un de ces candidats président de la République aurait démontré noir sur blanc, grâce à son expertise d’informaticien de formation à Nangaa, tous les dangers de triche que présente sa machine à voter. « Nangaa n’a pas eu d’arguments contraires face à un Shekomba informaticien patenté que candidat président de la République », a affirmé la source de Scooprdc.net.

Aujourd’hui que le patron de la CENI se dédise et semble se réjouir de la certification de sa machine par la Fondation Britannique Westminster, ce qui n’est d’ailleurs pas vrai, il y a lieu de conclure qu’il y a anguilles sous roche avec sa machine à voter contestée par tous les acteurs politiques, sauf évidemment de la Majorité présidentielle et pour laquelle le Comité Laïc Catholique (CLC) a déjà lancé une campagne populaire en vue de son retrait.

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

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