SOS de Patrick Thierry André Kakwata : la réhabilitation du pont Lukoshi doit être une priorité zéro du Gouvernement !

Le député national élu de Kolwezi, Patrick Thierry André Kakwata n’est pas allé par le dos de la cuillère pour exprimer son mécontentement suite à l’écroulement du pont Lukoshi, reliant la ville de Kolwezi et celle de Dilolo dans la province du Lualaba. Réagissant aux questions des confrères de la radio onusienne Okapi, ce député national met en cause la défaillance l’autorité politico-administrative tant provinciale que nationale qui, par leur laissez-faire, n’ont pas su protéger cet ouvrage. En effet, limité à 30 tonnes, ce pont si vital et plus que nécessaire pour l’économie, non seulement de la province du Lualaba et d’autres provinces de l’ex-Katanga, mais également de la RDC, s’est écroulé lors du passage d’un camion lourdement chargé des minerais. Le député Kakwata dénonce ainsi le manque d’entretiens et le non respect du tonnage recommandé. « Alors que l’ouvrage avait une limite de 30 tonnes, l’on a laissé les camions chargés de 40 voir 60 tonnes passer sur ce pont et en toute impunité », a déploré l’élu de Kolwezi.

De ce tableau sombre dressé par Patrick Thierry André Kakwata, Scooprdc.net apprend de la bouche de ce dernier que les conséquences de cet écroulement sont multiples sur le plan économique, social et politique. Tout d’abord, l’évacuation des marchandises  par le port de Lobito en Angola étant proche du Lualaba serait en souffrance. Et, cela si la reconstruction de cet édifice ne revêt pas un caractère prioritaire. De ce fait, les usagers seront obligés de passer par la Zambie, la Namibie voir même l’Afrique du Sud pour atteindre Kolwezi. Ce qui occasionne un manque à gagner criant pour la province.  Aussi, Dilolo dans l’autre rive étant le grenier qui approvisionne Kolwezi, Likasi et même Lubumbashi, il sera difficile que les transactions se fassent et la population sera obligée de recourir à l’importation pour les biens de première nécessité.

La période électorale s’invitant au désastre, l’on se rend compte clairement que la CENI aura du pain sur la planche pour déployer les matériels électoraux aussi longtemps que ce pont reste coupé. Voilà pourquoi le président du parti politique Mouvement des réformateurs Libéraux (MRL) parle de priorité zéro pour la reconstruction de ce pont, surtout que la saison pluvieuse s’annonce déjà. Entant qu’élu de Kolwezi,  Patrick Thierry André Kakwata s’offusque de ce que l’autorité provinciale et nationale tergiversent sur les mesures à prendre, parlant tantôt de mesures qu’aurait pris le gouvernement central d’emprunter la voie ferrée, ou soit relier les deux bouts de la province par avion. « Le gouvernement central ne doit pas demander, mais il doit donner des injonctions pour la réhabilitation rapide de ce pont. Je demande au gouvernement central ainsi et celui provincial de mettre la réfection de ce pont en priorité zéro ». 

Cherchant à connaître la tendance du coût de la vie à ce jour à Kolwezi, Scooprdc.net apprend qu’à ce jour, les répercutions de la rupture de ce pont se font déjà sentir au chef-lieu de la province du Lualaba. A titre illustratif, le sac de farine de manioc passe déjà de 18.000fc à 26.000fc et le carton de chinchards (Mpiodi) de 80.000fc à 150.000fc du fait que Dilolo/Angola constituent une source importante d’approvisionnement pour Kolwezi. Statistiquement, l’augmentation est de 60% du coup sur tous les produits. Ce qui est un goulot d’étranglement pour les populations.

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une