Dans un communiqué rendu public, dimanche 23 septembre, et à une semaine du lancement d’une vaste campagne d’éveil de conscience pour le mieux être qui se trouve être d’ailleurs son slogan, l’Asbl « Vivre autrement » se dit sidérée par la récurrence et la perpétration des tueries constatées dans les territoires de Beni et dans l’Ituri, et en appelle à la responsabilité de l’Etat congolais, à la solidarité nationale et internationale. Les lecteurs de ce communiqué peuvent donc lire « pourquoi laisse-t-on faire à l’Est de la RDC ? » Cette question ouverte s’adresse essentiellement à ceux que le mouvement « Vivre Autrement » interpelle eut égard à leur responsabilité constitutionnelle, morale et historique.
L’Asbl dénonce ce qu’elle qualifie d’un laisser faire, étant donné le flou qui persiste sur l’insécurité dans la zone Nord-Est de la RDC. Son interrogation va jusqu’à épingler le mode opératoire des ces groupes armés opérant au Nord qui, selon le communiqué, n’est jamais singulier par rapport à celui des autres déjà connus sous d’autres noms tels que : Kamwina Nsapu, Bakata Katanga, les Enyele …Tout en soutenant les efforts de Forces Armées de la République, le communiqué signé par le coordonateur national Prince Fabrice Tshabola dénonce par ailleurs les infiltrations et duplications qui fragilisent l’engagement des militaires congolais. Ce énième épisode de massacres à Beni fait ressurgir l’épineux problème de la performance de nos services d’intelligence tant civil que militaire. Sinon, comment comprendre une zone opérationnelle, aussi militarisée que Beni et Ituri subissent des assauts meurtriers à grande échelle sachant qu’il y a non seulement la présence des FARDC, mais également des forces internationales par la Monusco, s’inquiète « Vivre Autrement ».
Voilà pourquoi l’Asbl appelle à un plan spécial redimensionné, adapté à la protection véritable des populations civiles de la part de la Monusco, pour ne pas saborder la mission pour laquelle elle a été déployée à l’Est de la RDC. Aussi, Vivre Autrement n’a pas dédouané les autorités politico-administratives. : « Vivre Autrement rappelle la responsabilité de l’Etat congolais, celle du Chef de l’Etat, qui assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des institutions dont le gouvernement de la république, sur les questions sécuritaires et de défense », peut-on lire à la fin de ce communiqué.
Rendant hommage et présentant ses condoléances aux familles attristées et à l’ensemble de la population congolaise, l’Asbl « Vivre Autrement » en appelle aux congolaises et congolais, au nom de la solidarité nationale, à consacrer chaque jour de jeudi du mois d’octobre 2018, une journée sans alcool, ni loisir et ce, en mémoire des victimes de la barbarie et des tueries sur le territoire national.
Nzakomba