Une maladie non encore identifiée décime le gros bétail dans trois territoires de la province du Kwilu, province située dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) où la population est en émoi. Cette maladie non encore connue, a attaqué et emporté au bout de quatre jours plusieurs dizaines de gros bétails. Les territoires concernés sont ceux d’Idiofa, de Masi-Manimba et de Gungu. « C’est depuis le 10 août jusqu’à ce jour que cette maladie, non encore identifiée, attaque et emporte de gros bétails (des bœufs) dans ces trois territoires. Jusqu’ici 1455 bœufs sont déjà atteints dont 42,4 % emportées par la mort dans ce coin du pays. C’est-à-dire 60 pour le territoire d’Idiofa ; 982 pour le territoire de Masimanimba et 413 pour le territoire de Gungu », déclare Robert Senge, chef d’antenne provinciale du Service national d’épidémio-surveillance (SENES) dans la province du Kwilu.
A en croire ce dernier, la cause de cette maladie n’est pas encore connue. Mais les signes cliniques sont les suivants : diarrhée sanglante ; salivation ; écoulement nasale et buccale ; larmoiement ; paralysie des membres ; faiblesse généralisée et la mort intervient entre trois et quatre jours. La chair de la bête morte devient verdâtre le matin et dans l’après-midi commence à se décomposer et dégage une odeur nauséabonde. Il confirme de toute évidence que cette maladie n’a jamais existé dans l’ex-province du Bandundu. « Jusqu’ici il n’y a pas encore eu de prélèvement d’échantillon, pas encore d’autopsie faute de moyens tant financiers que matériels. Il est impérieux que nous puissions d’abord faire des enquêtes épidémiologiques pour déterminer l’origine de cette maladie afin de vite trouver des solutions appropriées. Car la sécurité alimentaire de toute une population est en danger », insiste le chef d’antenne provinciale du SENES dans le Kwilu.
Toutefois, un collectif d’ONG exerçant dans l’Agro-pastoral dénommé ‘’Le Laboureur’’, et qui regroupe une cinquantaine d’associations d’éleveurs dans la province du Kwilu et partenaire technique du SENES a, par la voix de son coordonnateur Matthieu Matalanga, fait appel au gouvernement tant provincial que national ainsi qu’à d’autres partenaires, à apporter un appui nécessaire afin que des enquêtes épidémiologiques se fassent urgemment. « Nous regrettons déjà une chose : par ignorance, les populations de ces territoires consomment la chair de ces bêtes. C’est très dangereux », conclut-il.
Nzakomba