Boycott des réunions à New-York : « le Congo n’est pas ce grand malade autour duquel doivent se retrouver plusieurs médecins pour le soigner », dixit Kikaya bin Karubi

La délégation de la RDC à New-York a catégoriquement refusé de prendre part à deux réunions en marge de la 73ième Assemblée générale de l’ONU, l’une prévue ce jeudi 27 septembre et l’autre le vendredi 28 septembre. La première organisée sur la Région de Grands-Lacs devait être co-présidée par l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU dans la Région des Grands-Lac, Saïd Djinit, et l’ambassadeur allemand du Ministère des affaires étrangères. La deuxième dite de haut niveau sur la RDC devait réunir plusieurs pays qui s’intéressent à la RDC, différents Organisations, la CIRGL, l’Union Africaine, l’Union Européenne ainsi que la SADC. Et pour avoir refusé d’y participer, ces deux réunions ont été annulées par les organisateurs.

Selon Barnabé Kikaya bin Karubi, conseiller diplomatique du président Joseph Kabila interrogé à New-York par la correspondante de Scooprdc.net, la raison de ce refus catégorique est le fait la RDC n’avait pas été en amont pour la préparation de ces réunions. « Nous avons été informés par note verbale en dernière minute au sujet de ces deux réunions. Nous avons décliné notre participation parce que nous ne connaissions pas les termes de références ni les objectifs poursuivis par ces rencontres. Il nous était impossible d’y participer positivement et effectivement. Y aller ainsi c’est de l’amateurisme. Or, le gouvernement congolais ne travaille pas comme un gouvernement amateur », déclare Barnabé Kikaya bin Karubi.

Evaluant l’avancement du processus électoral et la situation sécuritaire au pays, le conseiller diplomatique du président Joseph Kabila déclare : « il n’y a pas péril en la demeure pour organiser des réunions à l’extérieur du pays qui parleraient de la RDC. Et avec les décisions qui ont été prises au niveau du pays de remettre au Congo finalement sa souveraineté, moi je pense que le Congo n’est pas ce grand malade autour duquel doivent se retrouver plusieurs médecins pour le soigner. Nous ne sommes pas fermés, le Congo est toujours ouvert. Nous nous voudrions que nous soyons respectés. Vous voulez parler de nous, associez-nous préalablement pour qu’on discute de quoi il sera question dans la rencontre ».

Se faire respecter, les autorités congolaises commencent à tenir à ce principe. Du haut de la tribune des Nations unies, mardi 25 septembre dernier, le président Joseph Kabila a dénoncé et refusé toute ingérence de certains pays dans les affaires intérieures de la RDC. En avril dernier, le gouvernement a boycotté la Conférence humanitaire sur la RDC, tenue à Genève en Suisse pour la même raison de non association à la préparation de cette conférence. « Ce qui se fait pour nous sans nous, ne mérite pas notre approbation », avaient décrié Léonard She Okitundu, vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères.

Owandi. 

  • Bendélé Ekweya té

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