Du haut de la tribune des Nations Unies à New York aux Etats Unis, le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila qui depuis dimanche séjourne au pays de D. Trump, s’est adressé au monde dans le cadre de la 73ième session ordinaire des Nations Unies, ce mardi 25 septembre, pour exposer les appréhensions de la RDC face à la marche du monde. Rendant d’abord hommage à l’ex-Secrétaire général Koffi Annan, décédé en Suisse il y a de cela quelques semaines, Joseph Kabila a salué également le travail et les efforts de l’actuel Secrétaire général, Antonio Guterres. « Aujourd’hui la paix s’est consolidée au centre du pays », dit Joseph Kabila, en prenant pour exemple la réinsertion des familles au centre de la RDC (Ndlr: la région du Kasaï, après les événements malheureux de Kamwina nsapu). « Les défis sécuritaires restent néanmoins de taille », reconnaît le président congolais qui rassure que les dernières attaques de Beni n’entameront pas les efforts de sécurisation du pays dans son ensemble.
Abordant le volet politique, Joseph Kabila note un consensus autour du processus électoral. « En dépit des défis énormes qui jonchent encore son parcours sur tous les plans, comme l’année passée, je réaffirme le caractère irréversible des élections prévues à la fin de cette année. » déclare Joseph Kabila devant, non seulement ses auditeurs, mais aussi à la face du monde qui le suivait en direct de la salle de conférence internationale des Nations-Unies. « Tout sera mis en œuvre pour garantir la sécurité et la transparence des prochaines élections« , affirme-t-il.
Par ailleurs, Joseph Kabila dénonce les ingérences qu’il qualifie de « caractérisées » des certains Etats dans les affaires internes des autres, lesquelles fragilisent l’ONU. « Ils ont fait du sujet de la démocratie et des droits de l’homme un sujet de diplomatie à géométrie variable », accuse-t-il ainsi les » impérialistes ». Il dénonce en passant le manque de contrepartie dans la sauvegarde de l’environnement, dont fait montre la RDC et d’autres pays, alors que les pays africains, la RDC y compris doivent sacrifier leurs ressources naturelles à cet effet. « Mon pays, qui était encore considéré il y a quelques années comme un Etat faillite, ambitionne aujourd’hui l’émergence », dit le président Kabila, appelant au départ de la MONUSCO après 20 ans de présence.
Nzakomba