Depuis son refus de signer la charte du Front Commun pour le Congo (FCC) et d’adhérer à cette plateforme électorale dont le président de la République sortant est l’autorité morale, le ministre d’Etat en charge des relations avec le Parlement vit un mauvais quart d’heure. De ses proches, scooprdc.net apprend que Jean-Pierre Lisanga Bonganga ne reçoit plus les frais de fonctionnement pour son ministère. Aussi, les réunions des commissions gouvernementales dans lesquelles il est membre, se tiennent sans lui. On ne l’invite plus. Ses activités au ministère sont frappées d’embargo à la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC). Ses collègues de l’opposition au gouvernement ayant tous adhéré au FCC, évitent de lui adresser la parole. Même le premier ministre. Pire, au deuil de sa belle-sœur, aucun ministre n’est venu le consoler.
Malgré cette torture morale et le calvaire qu’il endure, « Vieux Saïo » est resté de marbre : il n’adhérera jamais au FCC. Etant donné qu’il est membre de l’Arc-en-ciel du Congo (ACC), plateforme électorale qui a existé avec le FCC dont il est l’un des co-fondateurs avec les ministres Lumeya Dhu Malegi, Ingele Ifoto, Heva Mwakasa… l’ayant abandonné. « Lisanga est au gouvernement pour le compte de l’Opposition au nom de l’Accord de la Saint Sylvestre. Qu’est-ce qui restera d’opposant en lui s’il adhérait au FCC », s’interroge l’un de ses proches.
Mardi 18 septembre, Lisanga Bonganga a été au Centre catholique Nganda à la cérémonie de présentation du programme d’action du sénateur Jean Philibert Mabaya, président de sa plateforme ACC et candidat à l’élection présidentielle de décembre 2018. Mais pourquoi ne démissionne-t-il pas du gouvernement ? Ce n’est pas encore la culture congolaise. Mais visiblement, il attend qu’il soit limogé. Etape vers laquelle tout analyste voit le président Joseph Kabila et le premier ministre Bruno Tshibala se diriger sans doute.
Agnelo Agnade.