Un lecteur de scooprdc.net et proche du directeur suspendu de TRANSCO, Michel Kirumba, a réagi à l’article du média en ligne intitulé : « Kinshasa : José Makila ‘’dématatise’’ Transco ». « Je fus agent TRANSCO, mais le devoir professionnel m’a appelé ailleurs. Si cela vous intéresse, mon son de cloche pourra vous donner des éléments pouvant éclairer l’opinion car j’ai des contacts fiables sur place qui m’ont relaté la réalité des faits. La verité c’est que Kirumba est un obstacle », introduit le correspondant de scooprdc.net qui a préféré garder l’anonymat.
De prime à bord, confie-t-il, M. Michel Kirumba gère TRANSCO en bon père de famille et personne ici à Kinshasa ne peut récuser les services qu’offre TRANSCO à la population. Depuis sa création, TRANSCO fait payer 500FC pour toute destination. Malgré la dépréciation du Franc congolais, le prix de ticket est resté à 500FC car ça fait partir du programme du gouvernement dans le volet social. Vous posez-vous la question, en tant que gestionnaire responsable, que ferez-vous à la place de Kirumba ? En 2015, le salaire d’un conducteur était environ 350.000FC, soit 375$. En 2017, avec la dépréciation du FC, un conducteur a vu son salaire passer à 220$ ! Quelle catastrophe? C’est la faute de qui ?
Le Comité de direction de TRANSCO, explique toujours l’avocat occasionnel du DG de TRANSCO suspendu, a résolu de trouver une palliative. C’est alors qu’est instituée la « Prime de performance ». Au-delà du Target assigné, l’équipage gagne 20% sur les tickets vendus et certains conducteurs peuvent se retrouver avec 150.000FC par semaine. N’est-ce pas un ouf de soulagement pour les agents au réseau ? Que dire de la régularité des salaires ? Tous les agents touchent avant le 15 de chaque mois une avance (quinzaine) et avant le 25 le solde du salaire est payé. Depuis 2013, les agents de TRANSCO n’ont jamais connu de retard de paiement, moins encore d’arriérés !
Toujours dans l’optique de maximiser les recettes pour faire face à la crise qui ne dépend de personne à TRANSCO, crise économique, il a été institué le 3ième shift qui fonctionne avec 18 services (18 bus). Mais bien avant ça, les bus scolaires aussi n’étaient plus garés aux écoles mais étaient exploités en ligne spéciale pour renflouer la Caisse. Sans faire allusion à la suppression des quelques charges (services de nettoyage de bus au terminus, rupture de certains contrats comme Pactilis, etc.) car austérité oblige. Toutes ces stratégies rien que pour faire fonctionner l’Etablissement.
Un bon père de famille corrige aussi. La discipline et la rigueur de M. Kirumba ont donné des bons résultats et ont permis de recadrer certains mauvais comportements : absentéisme, retard, accidents à tort… N’est-ce pas qui aime bien châtie bien ?
En bon gestionnaire, Michel Kirumba a recruté un cabinet d’audit financier pour certifier les états financiers de TRANSCO exercice 2013 à 2016. Cet audit a été conduit par le cabinet connu GPO Parteners. Il s’en est suivi l’audit de la Cour des Compte. Parlant des audits de GPO et de la Cour des comptes, ils ont tous émis des avis de satisfaction sur la très bonne gestion suivie des félicitations. Les rapports d’audits sont disponibles à TRANSCO pour qui veut les consulter. Pensez-vous que Michel a quelque chose à cacher ? Les rapports annuels sont publiés chaque année et mis en ligne ! Quel Etablissement public le fait à la manière de TRANSCO ? Il y en a peu !
En termes d’encadrement du personnel, beaucoup d’agents (cadre et maitrise) ont bénéficié des formations : l’INPP, Séminaires, Ateliers… dans le souci de renforcement des capacités pour atteindre des meilleurs résultats. Pour votre gouverne, TRANSCO compte environ 2.600 agents. Je ne pense pas que les frères et sœurs de M. Kirumba excèdent le nombre de 5. Le Comité directeur compte 5 cadres de direction, le Maniena ou les baswahili n’y sont pas représentés. Le corps des chefs de service et chefs de bureau pour les 5 directions compte environs 16 cadres de collaboration dont 3 baswahili uniquement !
Alors, pour quel motif le DG Kirumba est suspendu ?
Le VPM avait instruit le DG de ne pas sortir les bus le 1er août. Aucun bus du réseau n’est effectivement sorti, sauf un minibus lancé par le service commercial pour une location, à l’insu du DG. Malheureusement en rentrant du cimetière de Kinkole, ce minibus est tombé dans l’embuscade et a essuyé les jets de pierre des inciviques.
Pour le VPM, c’est un acte d’insubordination qui a conduit à la destruction méchante du bus TRANSCO. Administrativement, pensez-vous que pareille circonstance peut conduire à signer un arrêté de suspension du DG en ouvrant une enquête ?
Entre nous, sur 500 bus, 1 seul est caillassé. Ça devient une destruction méchante ? Revenons en arrière, combien des bus ont déjà été vandalisés lors des journées villes mortes décrétées par les mouvements politiques ? « Cette suspension cache bien de choses, l’avenir nous en dira plus », conclut le correspondant de scooprdc.net.
Georges Ilunga