RDC-Elections : la sécurité du journaliste au cœur d’une table ronde entre médias et pouvoir public

Il se tient du 6 au 7 septembre à Kinshasa, la Table Ronde Médias-Pouvoir public, sur les défis éthiques et sécuritaires de journalistes pour les élections démocratiques, en République Démocratique du Congo.  Organisé par l’Ong Journaliste en Danger (JED) et l’Union Nationale de la Presse du Congo (l’UNPC),  ce forum est animé par un panel des experts venus de différentes structures nationales et internationales ainsi que de la corporation, de la police, de l’armée et du corps scientifique de formation de journaliste.

Des professionnels de media sont outillés sur leur mission, fonction et responsabilité pendant et après le processus électoral. Avec plus de 3.000 journalistes à Kinshasa au cœur du déroulement et du processus électoral, voilà le risque d’un métier dans une période de tension qui s’annonce fracassante en RDC.  En sa qualité du Président Provincial de l’UNPC/Kinshasa, Jean-Marie Kassamba plaide pour la protection des journalistes par le pouvoir public. Car, le journaliste a un rôle à jouer dans ces élections que tout le monde souhaite apaisées.

Dans mot d’introduction, le Secrétaire général de JED, a circonscrit le cadre tout en signifiant l’objectif de ce forum. Pour Tshivis Tshivuadi, cette table ronde fait partie des actions de lobbying de JED pour la sécurisation de travail de journalistes.  « Qui doit sécuriser le journaliste, qu’entend-on par sécurité de journalistes ? », Telles différentes questions qui seront abordées et trouveront sans nul doute des réponses, partant des propositions émanant des panelistes, durant deux jours.

Ce forum est un espace de dialogue pour poser les bases de promouvoir le lien de respect mutuel de l’un et de l’autre en travaillant au respect de lois de la république.  « Cette problématique de sécurisation évoque les responsabilités de chacun pour des élections transparentes et crédibles et dans un climat apaisé », a déclaré le Secrétaire Général de JED.

Pour sa part, le Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la sécurité a rappelé tout d’abord le rôle social du journaliste.  Henri Mova Sakanyi a mis un accent particulier sur le rôle et la responsabilité des médias et des services de sécurité pour les élections transparentes et apaisées. « Avec le boom de NTIC, tout le monde est devenu producteur des contenus d’information mais le professionnel se distingue par la qualité de son travail qui tisse une noblesse pour rendre service à l’histoire de l’humanité, ni un pyromane.  Surtout le journaliste n’est pas un croque-mort. Au contraire, le journaliste est un sapeur-pompier », fait remarquer Henri Mova Sakanyi tout en recommandant aux journalistes d’être zinc, de garder leur sérénité lorsque les acteurs à la course au pouvoir s’agitent.

Toutefois, le président de l’UNPC a martelé sur les obstacles et pesanteurs au travail des journalistes pendant la période électorale. « La peur est le plus grand obstacle qui empêche le journaliste de mieux exercer son travail. L’accès à l’information reste aussi un obstacle majeur pour le professionnel de media. Les conditions de travail en termes de rémunération posent problème. Le journaliste est abandonné par l’État.  Or, le journaliste est une personnalité qui incarne une responsabilité dans la société. Il doit être libre et travailler dans l’indépendance, vivre de son travail », a conclu Kasonga Tshilunde.

Jordache DIALA

  • Bendélé Ekweya té

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