Répondant à la question d’un auditeur sur Top Congo ce jeudi 06 août, celle de savoir comment la CENI dans son calendrier avait prévu la commande, le transport ainsi que le déploiement des bulletins de vote entre septembre et novembre 2018, alors que le président de cette institution ne jure que par sa machine à voter. La réponse du rapporteur de la CENI a été ni plus, ni moins une défensive extra causam cousue d’un tissu de contre-vérité que le chauffeur de taxi à bord duquel se trouvait le reporter de scooprdc.net, était obligé d’éteindre la radio du véhicule tellement que tous les passagers sans exception étaient vexés.
Jean-Pierre Kalamba explique à qui veut l’entendre que la commande, le transport et le déploiement des bulletins de vote dont il est question dans le calendrier électoral, c’est au fait les formulaires, fiches et autres documents administratifs dont les bureaux de vote auront besoin pour établir les procès verbaux de vote et autres formalités nécessaires aux scrutins. Cette réponse du rapporteur de la CENI a fait dire au chauffeur de taxi indexant sa tribu : « tata oyo ya muluba akomi na lokuta lokola ndoki, na mbula na ye penza ! », entendez : ce papa luba ment comme un sorcier, vraiment à son âge ? ».
Toutefois, ce faux pas de Kalamba n’est que l’arbre qui cache la forêt, car en effet, il est vrai que le calendrier électoral a prévu la commande, le transport et le déploiement des bulletins de vote entre septembre et novembre 2018 ; mais en sa qualité de rapporteur de la Centrale électorale, Kalamba ne peut donc pas confondre les formulaires et autres fiches aux bulletins de vote ! Qui dit bulletin de vote, voit sur ce papier des photos des candidats, soit à la présidentielle, aux législatives nationales ou provinciales.
Avec cette nouvelle définition qui risque de susciter encore la guerre des concepts, on craint que la CENI, le moment venu, puisse recours à la Cour constitutionnelle en vue obtenir d’elle l’interprétation de « bulletin de vote » et bénéficier d’un arrêt orienté de cette haute juridiction, comme il en est déjà de coutume.
Nzakomba