Face aux chevaliers de la plume ce vendredi 31 août, Constant Mutamba a livré son opinion, celle de la Nouvelle Génération pour l’Emergence du Congo (NOGEC) et allié et plus encore celle du Front Commun pour le Congo (FCC) au sujet de la double nationalité et de la recevabilité ou irrecevabilité des candidatures à la présidentielle et aux législatives. Partant des décisions telles qu’annoncées à ce jour par la Centrale électorale, l’avocat confirme devant la presse et se vante que son regroupement est monté le premier au créneau dès l’annonce de la libération de Jean-Pierre Bemba par la Cour Pénale Internationale (CPI) qu’il ne pouvait être éligible, à cause de sa condamnation dans la deuxième affaire de subornation des témoins. Et d’après Constant Mutamba engageant la NOGEC et le FCC, la CENI en déclarant en toute indépendance conformément à l’article 10 alinéa 3 de la loi électorale l’irrecevabilité du dossier Bemba, n’a fait que dire le droit, bien que cela rejoint la position de la légalité énoncée en amont par la majorité présidentielle. « Tout le monde devait se ranger derrière les lois de la république et de manière non sélective selon les humeurs des uns et des autres. C’est la raison de notre adhésion au FCC où il y a ni majorité ni opposant, mais il y a la république », déclare-t-il.
Abordant la question sur la nationalité, le leader de NOGEC explique que ceux qui ont été invalidés pour raison de double nationalité, l’ont été par rapport au régime juridique en vigueur en RDC. Recouvrir sa nationalité après sa perte est un processus prévu également dans la loi et que le ministère de la justice soumet en délibération au Conseil des ministres pour acceptation ou non. Et quant à Samy Badibanga cité par Constant Mutamba, ce dernier n’a jamais renoncé à sa nationalité belge, car selon le jeune avocat, cette renonciation ne se fait pas à l’ambassade, il faut résider au pays de l’acquisition. Voilà pourquoi, explique l’interlocuteur de la presse, que le dossier de l’ex-premier ministre ne pouvait qu’être débouté. Et qu’au demeurant, il peut être poursuivi pour usurpation de nationalité par le Parquet général près la Cour de cassation, comme le fut Chalupa en son temps par le Parquet général près la Cour suprême.
Maitre Mutamba fustige l’attitude du sénateur Bemba, l’accusant d’être candidat de l’étranger, d’après lui, Bemba n’est que l’héritage politique de son père et que les Congolais ne doivent pas accepter, plutôt que d’encourager de gens qui ont taillé seul leur chemin sur le roc. « La culture que nous apportons au sein du FCC est que dès lors que votre candidature est rejetée pour cause de double nationalité, vous devez quitter les institutions ne fusse que par élégance politique. Sinon vous démissionnez tout d’abord avant que votre cas ne soit traité ».
En conclusion, la NOGEC par son porte-étendard a voulu apporter son soutien à la CENI, elle a fait un travail formidable, bien qu’il y a encore beaucoup à améliorer dans sa façon de faire. Remettant la primeur des décisions des recours à la Cour Constitutionnelle, le président de NOGEC demande au peuple congolais d’être vigilant pour que tout le monde ait la culture du respect des textes.
Nzakomba