La charité bien ordonnée commence par soi-même, dit-on. Le candidat à la présidentielle Jean-Philibert Mabaya était parmi les siens, les ressortissants du Kwilu ce jeudi 23 août, dans la matinée à Pullman Hôtel Kinshasa. Composés de toutes les couches de la population allant des professeurs d’université, en passant par les chefs des quartiers, ingénieurs, géologues, vendeuses et les jeunes, ce groupe restreint réuni autour de Mabaya a réfléchi, chacun dans son domaine, sur les différentes stratégies et plan à adopter pour la campagne électorale en vue d’une victoire à la magistrature suprême.
Pour le candidat président Mabaya, il est impératif de mettre en place un bureau stratégique qui sera composé des membres présents à cette rencontre, pour réunir et développer les idées que tout un chacun pourra apporter pour l’avancement de la société congolaise. « Organisons-nous, chassons la peur comme disait le pape et l’on se rendra compte que le congolais est capable de beaucoup de prouesses », a dit le sénateur-candidat qui, d’après lui, ne croit pas à une certaine opinion qui pense que rien de bon ne peut sortir du congolais. S’inspirant de sa propre expérience, Mabaya soutient mordicus qu’il n’y a pas, par exemple, de différence entre un Congolais et un Belge. C’est tout simplement le respect de la loi qui les différencie.
Pour palier à cette insuffisance, Jean-Philibert Mabaya préconise la mise en place d’un mécanisme que tout le monde devra respecter. Et que lorsqu’on s’en écarte, l’on doit être sanctionné « C’est le manque de respect des règles établies qui est à la base de la déliquescence de notre société et qui fait croire que le belge est mieux ordonné qu’un congolais. Or, c’est juste que le belge respecte les règles établies par sa société et le congolais baigne dans l’impunité totale. Mettez le Congolais dans les mêmes conditions que le belge, il se comportera plus que le belge », affirme le candidat président Mabaya en évoquant la petite expérience vécue avec feu Laurent-Désiré Kabila qui avait dans un laps de temps transformé le comportement du Kinois pourtant réputé indiscipliné.
En termes clairs, le sénateur de Masimanimba fustige l’impunité qui, d’après lui et à juste titre, est à la base du disfonctionnement de notre pays. Voilà pourquoi le DG honoraire de l’ex-Onatra dit qu’il faudra discerner les urgences et les priorités pour réussir le décollage du pays qui est à refonder. En guise de solution, il y a trois organes dans lesquels le candidat Mabaya compte mettre au centre de sa politique : Il s’agit de la justice, de l’administration et des services de sécurité.
Ce bureau stratégique qui représentait la province du Kwilu, a tout de même reçu quelques observations du candidat par rapport aux élections passées. « …Un constat amer est que la ville de Kinshasa a été négligée par les ressortissants du Kwilu, c’est irresponsable. En politique, on ne blague pas, si vous laissez une place vide et bien un adversaire viendra l’occuper…», fait remarquer Jean-Philibert Mabaya. Avec comme cible électorale le grand Bandundu, les provinces du Kasaï, l’Equateur et la ville de Kinshasa, le candidat président de la République et sa plate-forme électorale Arc-en-ciel, comptent pour sa gouvernance, en cas de victoire, avec les députés nationaux qu’il devra avoir, bien diriger et transformer la gouvernance. « Un président sans une majorité au parlement ne pourra rien faire et il sera vite éclaboussé », reconnait-il.
S’agissant de la candidature commune de l’opposition, Mabaya se dit très favorable. Mais seulement, souhaite-t-il que le critérium soit défini et respecté. « …nous devons d’abord voir cette situation au niveau de la province, puis au niveau du pays. Mais le choix devra se faire en faveur de celui qui a des idées consistantes et claires… », a-t-il conclu avant de remercier cet échantillon de ressortissants du Kwilu pour sa disponibilité et l’intérêt qu’il a porté à son projet de candidature.
Nzakomba