Lors d’un face-à-face avec la presse, ce mercredi 22 août en fin de matinée, le candidat déclaré à la présidentielle Samy Badibanga s’est livré aux professionnels des médias à Kinshasa, pour délivrer son plan de développement de la RDC qu’il a axé en trois grandes lignes, à savoir : l’économie, le social et la sécurité. Avec des chiffres qui font de fois mal à la tête, l’ancien premier ministre a été ni plus ni moins équilibré dans ces propos.
Le député national élu de Mont Amba déclare s’être engagé en politique active pour lutter contre l’extrême pauvreté qui gangrène la population congolaise. Et que la motivation pour sa candidature serait venue de là, vu l’extrême pauvreté de la population congolaise que tout individu épris de justice ne peut qu’être interpellé. L’organisation de la campagne électorale d’Etienne TShisekedi en 2011 lui a permis d’en connaître plus, dit-il. Voir changer la république d’après Badibanga, c’est changer un système et ne fusse que le regard d’un père et d’une mère vis-à-vis de ses enfants.
Décortiquant les causes de ce retard de développement, Badibanga nomme les coupables : le manque de sécurité de personnes et de leurs biens ; le manque de transparence absolue dans la gestion des affaires publiques ; le manque d’emplois et d’entreprises pour la jeunesse et d’aide financière aux familles. Et pour cela, s’il est élu président de la République, il mobilisera 10 à 15 millions d’emplois, 1 milliard de dollars américains de fonds de jeunesse et création d’entreprise, 80 à 100 milliards de dollars de budget annuel, 400 à 500 milliards de PNB annuel et 50 milliards de dollars de réserve dans le cadre de réserve dans le cadre du fonds communautaire environnementale qui, d’après lui, repose sur 3 blocs de reforme : le financement du changement pour tous, le financement du changement pour tous et les fondations du changement pour tous, sans oublier une bourse de 100$ pour les étudiants et 150$ pour les étudiants des instituts supérieurs techniques.
Pour la dollarisation de l’économie congolaise…
Alors que son prédécesseur premier ministre, Augustin Matata Ponyo, avait fait de la « dédollarisation » de l’économie congolaise, sa lutte acharnée bien que n’ayant donné un résultat escompté, Samy Badibanga, lui tient à la dollarisation de l’économie congolaise. Son programme et chiffré en la devise américaine, pour, se défend-il, ne pas courir risque de dépréciation et de l’inflation. L’ancien premier ministre se dévoile en ce terme : « la réalité de notre pays veut que tout soit indexé en dollar. Si le projet est « dollarisé », c’est pour éviter que notre programme souffre des fluctuations dues à la dévaluation. Voilà pourquoi sur les recettes, nous avons prévu plusieurs modes de paiements dont le taux unique de la taxe peut permettre aux opérateurs économiques de projeter leurs charges et ainsi réduire la fraude par crainte de la charge fiscale ». Badibanga préconise un fonds de développement durable qui n’est pas à confondre avec le fonds souverain. Ce dernier peut être placé ou utilisé directement pour financer certains investissements. Sachant que notre pays a signé des accords régionaux sur la libre circulation des personnes et de leurs biens, le candidat à la présidentielle ne table pas son programme sur les recettes régionales, mais plutôt sur celles d’importations occidentales pour justifier son plan d’action.
Pour la solidarité et non pour l’unité de l’opposition, contre la traque des Congolais à double nationalité et contre la machine à voter…
Espérant avoir la majorité au Parlement, le candidat à la présidentielle Samy Badibanga plaide pour la solidarité de l’opposition en lieu et place de l’unité. Car observe-t-il, les déclarations des uns et des autres dans les médias et réseaux sociaux font craindre ce que d’aucun redoute, la disparité des voix. Il n’a pas manqué de fustiger l’attitude des autorités au pouvoir sur la question de la double nationalité. D’après Samy Badibanga, un congolais ne devrait pas perdre sa nationalité parce qu’il aurait, pour raison de recherche de bien-être à l’étranger que tout le monde connaît, acquis la nationalité du pays l’ayant accueilli. « Quant à moi, j’ai recouvré ma nationalité en bonne et due forme, et les éléments de mon dossier dont le certificat de nationalité le prouve à la CENI. Sinon, le ministère de la justice devra aller plus loin jusqu’à la vérification de l’ADN car, il y en a qui sont ici et qui se sont dit être fils de tel ou tel, ce qui n’a jamais été prouvé ».
Parlant de la machine à voter, le candidat président de la République Samy Badibanga comme tous les autres opposants, ne l’accepte pas non plus, et dit que la situation de dix millions d’électeurs sans empreintes digitales serait un peu trop et qu’il faudrait trouver une solution. Il a en outre promis de dévoiler son budget de campagne le moment venu, vu qu’il est encore entrain de travailler dessus.
Nzakomba