Le Comité stratégique du Front Commun pour le Congo (FCC) sous la conduite de Me Néhémie Mwilanya, directeur de cabinet du président de la République s’est adonné, ce jeudi 16 août, à un exercice de questions-réponses devant les journalistes. Mais bien avant cela, le patron du cabinet présidentiel a tenu à livrer trois messages-clé de la rencontre. Le premier c’est l’hommage au président sortant Joseph Kabila, non seulement pour avoir tenu à sa parole de respecter la constitution en ne postulant pas pour un troisième mandat, mais également pour toutes ses louables réalisations pendant 17 ans de pouvoir. Néhémie Mwilanya scinde ces réalisations en deux composantes. Primo : réunification du pays et restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du pays. Secundo : l’installation des institutions démocratiques. Le reste qu’il juge comme un exercice quotidien d’un Etat, englobe l’amélioration de l’économie, la construction des infrastructures de base et l’amélioration de conditions sociales.
Le deuxième message, c’est l’annonce de la nouvelle ère de la démocratie qui commence avec le choix d’Emmanuel Shadary comme candidat du FCC à la présidentielle. « Un grand exemple est venu d’en haut, celui du respect de la loi fondamentale. Le candidat du Front Emmanuel Ramazani Shadary bénéficiera des soutiens de tous les regroupements membres du FCC, soutiens déjà exprimés dans différentes déclarations médiatiques de plusieurs regroupements depuis l’annonce de cette candidature », promet Me Néhémie Mwilanya.
Enfin, le troisième message est un appel adressé à la communauté internationale de pouvoir accompagner la RDC par des actes positifs. « Pour le moment, le pays se prépare aux élections. Le soutien dont nous avons besoin c’est sur le calendrier électoral, le soutien sur les opérations qui restent à faire. Nous n’attendons pas de la Communauté internationale qu’elle soit actrice de manière directe ou indirecte de l’instabilité du Congo, mais plutôt qu’elle apporte un soutien politique et diplomatique », déclare Me Néhémie Mwilanya. En termes plus clairs, le directeur de cabinet de Joseph Kabila estime que le Congo étant membre de la communauté internationale, doit attendre des uns et des autres des attitudes qui l’encouragent à aller de l’avant. « C’est la moindre de choses que nous demandons à la Communauté internationale. Le Congo s’assume en ce qui concerne l’organisation matérielle et logistique des élections. S’il y a des amis qui veulent nous aider, il y a plein de secteurs où leur aide est attendue. Mais sur la question de l’organisation matérielle et logistique des élections, le Congo a mis des moyens pour ce faire », martèle Me Néhémie Mwilanya.
La question sur le sort du FCC après les élections de décembre prochain, là c’est le ministre d’Etat, l’ancien UDPS Joseph Kapika qui rassure de la survie de cette structure pour accompagner le président de la République et la majorité qu’il aura au Parlement. « Imaginez que le FCC engendre un président de la République, une majorité et puis disparaît. Que deviendra la République ? », s’exclame l’ancien disciple d’Etienne Tshisekedi avant de confirmer : « le FCC ira au-delà des élections de 2018, le FCC ira très loin, je veux dire que le FCC a une longue vie ».
Quant à la question sur Moïse Katumbi, le ministre d’Etat en charge de la justice s’est vu accorder la parole pour répondre. « Pour la justice congolaise, monsieur Katumbi est un fugitif. Il doit être arrêté dès qu’il sera sur le territoire national. Cette position n’a pas changé », déclare-il. Il révèle que le Parquet Général a émis un mandat d’arrêt international contre le président d’Ensemble pour le Changement. Et à lui d’ajouter que le Show de Moïse Katumbi à Kasumbalesa était uniquement un Show politique. Ce dernier, soutient le ministre dEtat, n’avait pas l’intention de revenir au pays. « Le mandat d’arrêt international émis contre lui reste en vigueur. Il a été communiqué à un certain nombre des pays tant africains qu’européens », conclut-il.
Ginno Lungabu.