Le cercle des adhérents au Front Commun pour la Congo (FCC) dont le président de la République sortant est autorité morale, ne fait que s’agrandir depuis le 02 juillet par l’apposition des signatures sur sa charte constitutive. Ce mercredi 1er aout, c’était le tour des gouverneurs de province de signer ce document. Ils étaient tous là, évidemment à l’exception de celui du Kongo central, Jacques Mbadu, décédé le 19 juillet dernier. Premier à signer la charte parmi les gouverneurs, le « Haut sommet » André Kimbuta de la ville-province de Kinshasa suivi par « Tshiobesha » Alphonse Ngoyi Kasanji du Kasaï oriental et Julien Paluku du Nord-Kivu.
Dans son allocution, Me Néhémie Mwilanya, directeur de cabinet du président de la république, qui préside depuis le début toutes les cérémonies d’adhésion au FCC, déclare que ce regroupement est un appel de Joseph Kabila à la révolution de la conscience de Congolais sur la perception que ces derniers doivent avoir de l’importance du Congo mais également de sa fragilité. Néhémie Mwilanya parle d’un Congo au centre de plusieurs convoitises, bousculé tous les jours au niveau de son intégrité territoriale et de sa souveraineté et dont ses propres fils ont été régulièrement sollicités pour servir de cinquième colonne à ses déstabilisateurs.
Pour être plus humble au sujet du FCC, le directeur de cabinet de Joseph Kabila déclare : « le projet Front Commun pour le Congo, ce n’est donc pas un projet pour des hommes et des femmes irréprochables. C’est un projet de hommes et femmes qui ont pris conscience de la nécessité de se lever et de pouvoir changer de cap en ce qui concerne l’agir individuel et collectif. Ceux qui ont levé l’option de démontrer leur amour pour le Congo beaucoup plus par les actes maintenant que par les paroles. Ceux qui ont conscience du tort qu’ils ont causé à leur pays et qui ont décidé réellement de se mettre au service de la reconstruction de ce même pays ».
D’après Me Néhémie Mwilanya, le FCC apporte un nouveau projet basé d’abord sur le changement de mentalité parce qu’il s’agit, précise-t-il de se mobiliser non plus pour soi-même, pour ses intérêts souvent partisans, mais plutôt d’aller au-delà de ces intérêts partisans pour réellement se mobiliser pour le Congo. « Au bout de cette charte, vous souscrirez à l’engagement d’apporter ce message à notre peuple. De pouvoir solliciter ses suffrages pour qu’au terme des élections qui pointent à l’horizons, nous ayons une grande majorité parlementaire et également un chef d’Etat qui aura une réelle assise nationale pour pouvoir gouverner avec sa majorité implémentée des réformes qui devront transformer radicalement la société congolaise et lui conférer le respect qui lui est dû en Afrique et dans le monde », a recommandé Me Néhémie Mwilanya aux gouverneurs de province. Outre ces derniers, l’ancien président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), Mgr Marini Bodho et son vice Kuye Ndondo, ont aussi signé la charte du FCC.
Ginno Lungabu