scooprdc.net a cru à un pamphlet avant d’accepter après vérification qu’il s’agit réellement d’une correspondance de Joseph Kokonyangi adressée à Modeste Bahati. L’homme qui voulait tenir tête et créer la zizanie au sein de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC), parti dont Bahati est initiateur et autorité morale, s’avoue vaincu. Mais toute honte bue, il se permet quand même de réclamer six millions USD des dommages et intérêts pour « des préjudices subis ».
En effet, dans sa lettre datant du 23 juillet dernier, Joseph Kokonyangi écrit : « je viens par la présente, de constater la non réaction à ma lettre du 25 juin 2018 répliquant à la vôtre relative à ma prétendue auto-exclusion. Par cette attitude, j’établi par expérience mon exclusion de l’AFDC et j’en prends acte. Cependant, après tant d’efforts consentis pour l’implantation de ce patrimoine commun à travers toute la république en général et au Maniema en particulier, je réclame des dommages et intérêts de l’ordre de 6.000.000 USD pour réparation ».
Contacté par scooprdc.net, Modeste Bahati, destinataire de cette correspondance, répond : « encore une folie de grandeur de Kokonyangi. Au lieu de démissionner du poste de ministre et de SGA de la MP qu’il occupe au nom de l’AFDC, il se donne le culot de réclamer au parti 6.000.000 de dollars américains. Sa place est au CNPP ». Folie de grandeur aussi décriée par un haut cadre de l’AFDC qui s’interroge sur base de quelle disposition statutaire du parti que Joseph Kokonyangi réclame cette somme d’argent. « Lui qui était inconnu dans ce vaste pays, c’est grâce à l’AFDC qu’il est devenu député national, c’est grâce à l’AFDC qu’il est ministre depuis plusieurs années et c’est aussi grâce à l’AFDC qu’il est SGA de la MP et a pu approcher son autorité morale. (Ndlr : il occupe d’ailleurs une villa, propriété de l’Etat congolais sur le boulevard du 30 juin, non loin de l’ancien ministère de la santé en face de l’ambassade du Congo-Brazza. Il est d’ailleurs impliqué dans la spoliation de maisons de l’Etat : cas de l’UAC). Qui du parti et de lui doit rendre compte à l’autre ? », réagit ce cadre de l’AFDC avant de décrier l’ingratitude de celui qui se réclame du territoire de Pangi au Maniema mais dont on dit qu’il est du Kasaï.
Pour un autre cadre de l’AFDC, au lieu de multiplier des incidents, Joseph Kokonyangi ferait mieux de se taire et bouffer calmement son argent de ministre, poste inscrit dans le quota de ce parti. Par cette reconnaissance de la victoire de Modeste Bahati sur lui, beaucoup d’observateurs estiment que Kokonyangi confirme le surnom de Maradona politique attribué à son mentor et doit, lui qui souffre de la schizophrénie, en tirer une leçon pour l’avenir.
Agnelo Agnade.