La lettre du ministre de l’Urbanisme et Habitat, Joseph Kokonyangi, qui se réclame professeur d’université, adressée à Modeste Bahati, aussi ministre-professeur et autorité morale du parti politique AFDC, soulève la problématique du niveau de qualité de l’enseignement en RDC. Alors que l’on déplore la baisse de la qualité de cet enseignement pour l’actuelle génération, certains anciens étalent leur médiocrité décriée par le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. En effet, dans cette lettre de Joseph Kokonyanyi comportant quatre petits paragraphes pour réclamer 6 millions de dollars américains comme dommages et intérêts à cause de son exclusion de l’AFDC, on dénombre au moins quatre fautes d’orthographe.
« Par cet attitude, j’établi… toutes la République…Mes avocats sont instruis… », peut-on lire dans cette courte correspondance signée par l’honorable professeur Joseph Kokonyangi. Pour celui qui se réclame professeur d’université, il y a de quoi s’interroger réellement sur son cursus scolaire et académique. Eprouvant déjà de difficultés sérieuses pour s’exprimer convenablement dans la langue de Molière, Joseph Kokonyangi vient d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui doutaient de sa thèse de doctorat au Japon et de son passage à la faculté de Géologie à l’Université de Lubumbashi d’où il prétend avoir décroché une licence en 1994.
Si dans une courte lettre, le « prof » écrit avec tant de fautes, que serait-ce de la matière transmise aux étudiants si réellement il est enseignant, s’interrogent les observateurs. Et de constater que face à la piètre prestation dont fait montre l’un de leurs, les professeurs sérieux comme Vunduawe te Pemako et Jacques Djoli, les professeurs de sa famille politique Henri Mova Sakani, Jean-Louis Esambo, Evariste Boshab, Néhémie Mwilanya et les autres grands tels que Jean-Chrétien Ekambo, Bob Kabamba, François Elika, Isidore Ndaywel, Elikia Mbokolo, Georges-Jérémie Wawa, …et même Modeste Bahati le destinataire de ladite lettre, risquent de déchirer leurs thèses de doctorat et déplumer les anges pour les rendre plus humains.
Agnelo Agnade.