Désemparés par leur situation : les assistants parlementaires accusent Minaku chez Shadary !

C’est une question de vie ou de mort la démarche des assistants parlementaires face à la revendication de leurs droits légitimes et légaux qu’ils estiment être bafoués par le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Après s’être adressés au président Joseph Kabila en tant que garant du bon fonctionnement des institutions de la république et père de la Nation, les assistants des députés nationaux ont écrit à Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Démocratie (PPRD) d’où Aubin Minaku est l’émanation. « Si nous avons écrit au SP du PPRD, c’est parce que le poste de l’Assemblée nationale revient à ce parti majoritaire à la Chambre basse. Kamerhe, ensuite Boshab et maintenant Minaku ont occupé ce poste dans le quota du PPRD. Nous ne voyons pas ce parti socio-démocrate, ni son initiateur qui se sacrifie pour l’amélioration du social des Congolais, cautionner la maltraitance dont nous sommes victimes de son préposé à l’Assemblée nationale », confie à scooprdc.net l’un des membres du Collectif des Assistants parlementaires.

Dans leur correspondance à Shadary qui date du 13 juillet dernier, rien de neuf comme revendications que celles déjà exprimées au président Joseph Kabila : leur nomination par Aubin Minaku conformément à l’article 96 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour qu’ils costument le statut du personnel politique de la Chambre basse et bénéficier de tous les avantages y afférents à l’instar de leurs collègues du Sénat ; la bancarisation et le paiement des leurs salaires en leurs propres noms et actuellement le paiement de leurs indemnités de sortie. « Nous avons presté pendant six ans sans être valablement payés et pourtant nos salaires émergent du budget de l’Etat. Nous demandons au SP Shadary qui de surcroît est député national, de s’impliquer pour que notre problème trouve solution. Il ne sera pas bon que notre calvaire entretenu par un individu soit imputé à tout un grand parti politique qui n’est pas dans sa logique. Imaginez ce que nos dépendants pensent du régime à cause d’Aubin Minaku face au calvaire qu’il nous inflige qui impacte sur leur survie. C’est vraiment regrettable pour celui qui se veut être dauphin au président de la république ! », s’indigne un autre membre du Collectif des Assistants parlementaires et n’hésite pas à évoquer déjà le détournement de leurs indemnités de sortie. Shadary sauvera-t-il l’image du PPRD quand on sait que lorsqu’on a un différend avec le cochon, on ne prend pas le sanglier pour témoin ?

Les députés nouvellement validés réclament aussi…

Pendant que les assistants parlementaires pleurent leur malheur, le nom d’Aubin Minaku sur les lèvres, les suppléants ayant remplacés les députés nommés dans le Gouvernement Tshibala grincent aussi les dents. Outre les frais d’installations qu’ils n’ont jamais touchés, ils se voient en voie d’être privés également des indemnités de sortie. « nous considérons que les indemnités de sortie dont question dans notre mémo du 28 mars 2018, que nous vous avions adressé sont budgétisées (voir la loi de finance 2018 : budget de l’Assemblée nationale 2018) et donc, distinctes de celles annoncées par le Bureau à tous les honorables députés nationaux, à deux reprises, lors de deux dernier huis-clos et auxquelles nous avons aussi droit ; ceci dit, le caucus estime humblement qu’il a droit à deux types différents d’indemnités de sortie », peut-on lire dans la correspondance du Caucus  des députés nationaux nouvellement validés adressée le 06 juin dernier au 2ème vice-président de l’Assemblée nationale.

Ne voyant toujours pas arriver une suite favorable à leur double revendication, les députés nouvellement validés accusent déjà le bureau de l’Assemblée nationale en complicité avec la questure de manigancer. Dans les couloirs du Palais du Peuple, scooprdc.net apprend que cette manigance bénéficie de la bénédiction des députés remplacés. Il y a à boire et à manger…

Ginno Lungabu.

  • Bendélé Ekweya té

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