La signature, samedi 07 juillet dernier, de la Charte du Front Commun pour le Congo (FCC) par deux ministres du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), a coulé beaucoup d’eau sous le pont. Beaucoup de médias tant traditionnels qu’en ligne, ont commenté les signatures de Martin Kabwelulu, ministre des Mines, et de Lambert Matuku, ministre du Travail, de l’emploi et de la prévoyance sociale, comme étant une adhésion du parti d’Antoine Gizenga au FCC, plateforme dont l’autorité morale est le président de la république sortant Joseph Kabila et qui a la mission principale de soutenir une seule candidature à la présidentielle de décembre prochain.
Mais dans un »message de réarmement moral » adressé aux militantes et militants du Palu, le 10 Juillet dernier, le secrétaire général chef du PALU, met fin à toute spéculation : « s’agissant de la signature par nos deux camarades qui nous représentent au Gouvernement comme ministres, je n’ai pas trouvé d’inconvénient qu’ils restent solidaires d’une décision gouvernementale d’un Gouvernement dont ils sont membres… Cependant, cela n’enlève en rien notre ambition et notre ferme volonté d’aligner un candidat Président de la République/PALU ». Une façon d’Antoine Gizenga de dire que leurs signatures n’ont pas engagé son Parti. Et au Patriarche d’ajouter : « j’invite les camarades militantes et militants ainsi que les cadres à comprendre que les élections, nous les aborderons dans le cadre du regroupement politique PALU et alliés et non comme PALU seul ».
Malgré cette mise au point du chef du parti qui, du reste, laisse encore beaucoup d’observateurs sur leur soif par son contenu peu clair, au regard des contradictions dans les déclarations des uns et des autres au sein du même parti, il y a lieu pour ces observateurs de se poser des questions s’il n’y a pas au fond un profond malaise au sein du PALU ! Dans son article intitulé « RDC-Politique : le Palu atteint du paludisme ! », scooprdc.net émettait la craindre de voir l’étouffement des esprits éclairés et le clivage qui se sont dessinés au sein du PALU, puissent pousser à une « rébellion » au sein de ce vieux parti et susciter son éclatement. Face à cette menace imminente, le média en ligne avait appelé à une thérapeutique rapide et appropriée pour sauver le PALU du palu(disme) politique lui inoculé par le PPRD. C’est là que Lugi Gizenga et les siens devraient faire montre de tout ce qu’ils auront appris de son père, un vieux routinier et fin stratège politique, pour éviter le désastre qui est en train d’emporter le PALU. Pour ce faire, l’organisation d’un congrès s’impose avant que le pire n’arrive. Sinon, profiter de la faiblesse du poids de l’âge d’Antoine Gizenga pour se faire de manière égoïste la santé financière, est une escroquerie et malhonnêteté politique.
Daniel-Curie Mamba.